Ne parle pas du peuple qui veut, on n’en parle pas non plus comme on veut, car c’est un objet rétif, le peuple, et c’est encore plus le cas quand il s’agit « des pauvres », mais qu’est-ce qui peut prendre à un(e) jeune écrivain(e) – ô pas si jeune après tout – de se lancer dans pareille aventure et de faire comme si elle était naturellement habilitée à en parler, de ce peuple, de ces pauvres, réfléchissant doctement aux prépositions qui s’adaptent le mieux pour en parler, et l’un des chapitres de son petit livre qui se nomme « les années 10 » (Editions La Fabrique), porte justement ce titre : « les prépositions » – mais moi si j’étais elle, j’écrirais plutôt sur les présuppositions, je sais c’est mon vieux fond de linguiste qui parle peut-être, mais pas que… oui, c’est plus intéressant de s’appesantir sur ce qui fait le fond d’un discours ou d’un texte, ou l’arrière-fonds si l’on désire, que de parler de la surface, car les prépositions sont en surface, même si leur emploi peut être largement présuppositionnel. Elle dit – c’est de Nathalie Quintane qu’il s’agit, une écrivaine découverte à la faveur de la lecture de cet excellent journal littéraire qu’est « Le matricule des anges » et dont la présentation m’avait séduit parce qu’on y parlait d’une écriture novatrice, en phase avec ce qu’elle voulait exprimer, à savoir une révolte, une proximité au peuple, donc. Elle dit : « Ils vivent dans leurs coins, dans leurs banlieues ou au fin fond de zones rurales ravitaillées par les corbeaux, tandis que moi je suis au-dessus de mon clavier, je tape, et par la fenêtre une brise de printemps en janvier courbe à peine mes roseaux, dans mon jardin […] ». Point de vue classique (posture littéraire ?) : les pauvres, c’est les autres et celui ou celle qui écrit sur eux s’en abstrait, s’en distancie puisqu’il ou elle, n’est-ce pas, ne fait pas partie du peuple, ni des pauvres justement et c’est là où le bât blesse : c’est là où l’écrivain / écrivaine est contraint ou contrainte de recourir à des prépositions, va-t-il ou va-t-elle (qu’est ce que la langue française est emmerdante !) dire qu’il ou elle écrit avec le peuple ? sur le peuple ? parmi le peuple ? à coté du peuple ? Aucune de ces prépositions ne sied. D’abord on n’a pas à parler « du peuple » et encore moins « des pauvres », ou si on le fait, on le fait sans le dire, sans montrer qu’on est plus fort ou meilleur que d’autres. Annie Ernaux l’a fait. Elle l’a fait naturellement parce qu’elle-même était issue d’une famille populaire pauvre et qu’elle s’est décrite elle-même, dans sa vie de jeunesse, avec la honte qu’elle ressentait à cause de sa famille, puis dans son malaise à s’extraire pour gravir des échelons de la vie sociale et dans son retour au peuple, qu’elle n’a jamais dans le fond quitté, quand elle a décrit par exemple l’univers d’un supermarché. Parler du peuple, dans lequel nous sommes immergés, nous qui venons de lui, se fait sans écart, sans condescendance et sans mépris, or il en faut un peu quand même du mépris quand on écrit : « on se fait une idée de ce qu’ils mangent, par exemple : des choses grasses avec de l’huile de palme. On se fait une idée d’où leurs grosses filles posent leurs doigts de pied aux ongles vernis avec du vernis avec des paillettes : sur un tapis à fleurs posé sur une maquette marron ». « Choses grasses », « grosses filles » et plus loin encore « gros seins » : « qu’est-ce que ça signifie que les filles de pauvres aient de gros seins, ou se fassent gonfler les seins, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, et pourquoi les pauvres hommes, ou modestes, préfèrent les filles aux seins gros, est-ce parce qu’obscurément ils ont peur de manquer ? ». Là, c’est trop, vous outrepassez les limites, Nathalie, je ne vois dans tout ça aucune proximité, ni même aucun désir de proximité, de tolérance, d’acceptation de l’autre, je n’ose dire « compassion » parce que je sais que « compassion », dans l’occident chrétien, cela signifie « pitié », rien à voir avec la compassion bouddhiste qui, pourtant, me semble être la seule attitude digne (rappelons qu’au sens bouddhiste, « compassion » est intimement lié à « vacuité » : c’est parce qu’il n’est rien qui existe en soi-même que tout ce qui existe est interdépendance et qu’en conséquence, les humains vivent en « compassion » les uns avec les autres). Non, je vois surtout du cliché. Posture littéraire, oui. Les pauvres ne vivent pas « au fin fond de zones rurales ravitaillés par des corbeaux » ( !), ils sont parmi nous, autour de nous, ils vivent avec moins de sept cents euros par mois, ils font des petits boulots qui ne leur rapportent presque rien ou bien parfois, ils sont artistes et ne peuvent pas vivre de leur art, mais c’est tout ce que l’on peut dire « comme généralité » car pour le reste, les pauvres, ils sont multiples, on en trouve de toutes les sortes. Ce pourrait être nous. Dans mon village drômois qu’on pourrait voir comme ça uniquement habité par des bobos et des retraités prospères, j’ai dans la ruelle derrière ma maison des gens qui vivent là depuis quarante ans. Ils se cachent presque. Si je veux les rencontrer il faut que j’aille les déranger, ou bien que je guette leurs mouvements car ils sont bien obligés de sortir parfois, pour aller chercher quelques victuailles et pour se soigner. L’une est d’origine iranienne, elle a fait de la danse orientale et elle cultive, si je puis dire, les bouts de chiffon, qui s’entassent dans son petit recoin exposé vers le nord, elle a un jardin, son principal bonheur, où elle dispose des carcasses de lit rouillé afin d’y tenir à l’occasion d’improbables colloques, elle gare sa vieille caisse rouillée systématiquement sous mes fenêtres de sorte qu’en ouvrant les volets je tombe sur son toit blanc depuis longtemps devenu terne, je pourrais râler, lui dire qu’elle la gare ailleurs sa VW, mais je sais qu’elle la met là parce qu’il y a un peu de déclivité dans la rue et que ça lui sert à démarrer car il y a belle lurette que le démarreur n’est qu’un souvenir, en fait, elle ne me fait pas râler, cette voiture, elle m’oblige juste à penser à sa propriétaire et me provoque un pincement au cœur. Son ami, lui, assez âgé, part chaque matin vers son atelier pour sculpter le marbre, mais qu’est-ce que ça lui rapporte, me demande-t-il, trois fois rien, tellement l’art se vend mal, on le lui avait pourtant dit, jeune, qu’il aurait du mal à vivre de sa sculpture, mais il a voulu persévérer, il a foi dans son art, c’est bien, il reçoit des prix de temps en temps et il vend une sculpture … rarement (je lui en achèterai une, c’est promis). Bon, et bien voilà, le portrait de deux pauvres, et qui n’entrent même pas dans les classifications de miss Quintane. Est-ce qu’ils pensent à l’insurrection, celle qui, prétendument, vient ? je ne crois pas. Je ne dis ni hélas, ni heureusement car je n’ai pas à me prononcer là-dessus, il y a ceux qui y croient et ceux qui n’y croient pas, je serais plutôt du deuxième genre, incidemment. Mais, bon, je peux me tromper. De toutes façons, quand bien même insurrection il y aurait, je ne crois pas qu’elle apporterait le bonheur général. Qui, quel fou, a pu penser que la révolution apporterait un jour le bonheur ? Les révolutions se font, c’est tout. Elles se font parce qu’elles doivent se faire, mais elles ne sont grosses d’aucun paradis sur terre. Il y a deux Marx (ça, Bernard Maris l’a bien vu), celui qui analyse la société et déduit la révolution de l’évolution de ses tendances (contradiction, baisse tendancielle du taux de profit…) – et il se trompe car le capitalisme trouve toujours autre chose pour se survivre, mais l’analyse reste fine, et celui qui prophétise la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme et le bonheur sur terre, et celui-ci se trompe encore plus et sa vision relève d’un messianisme chrétien, ni plus ni moins. Bref, dans l’enchaînement des causes et des effets, comme aurait dit Spinoza, des réalités adviennent, elles ne sont orientées ni vers un « Bien » ni vers un « Mal ». Alors les pauvres n’ont pas grand-chose à attendre de cette « insurrection ». Encore moins si elle n’est qu’une trouvaille littéraire qui fait bien dans un petit livre coquet, un rien maniéré, écrit par une jeune femme qui pose emmitouflée sur une couverture de magazine littéraire…Ou bien si on veut parler du peuple (et des pauvres), on en parle avec des outils et des méthodes scientifiques, comme le faisait Pierre Bourdieu, qui, lui, jamais, ne se serait livré à des mots déplacés, condescendants, pour parler des « pauvres », mais qui en parlait avec infiniment de délicatesse, leur donnant la parole par exemple, ce que ne fait jamais Nathalie Quintane, or si vous voulez parler du peuple, la meilleure façon n’est-elle pas de laisser parler le peuple ? Pourtant, cette Nathalie Quintane, elle a de bonnes intentions, on sent bien qu’elle est prête à se battre dans les rangs de l’extrême gauche, Julien Coupat c’est son copain, à certaines allusions on sent comme une connivence entre elle et ce « comité invisible » qui avait sorti, il y a quelques semaines, un petit livre (même maison d’édition, même collection) qui ne manquait pas d’allant ni d’idées sympathiques. Dans « Tomates », un de ses textes récents, qui est curieux, je reconnais qu’il est curieux, d’abord ce titre qui intrigue, tomate (si on comprend bien cela s’oppose à « patates » : les patates, c’est passif, on les pose les unes à côté des autres elles attendent qu’on les organise, alors que les tomates ça a l’air d’être différent…) elle polémique avec un ami à elle sur cette notion de peuple, existe-t-il, n’existe-t-il pas ? en permanence ou par intermittences ? s’il n’existe que dans les grands moments de l’histoire (1789, 1830, 1848, 1871…), qu’est-ce qu’il fait, entre ? Tout cela paraît terriblement vain. On sait tous que « le peuple » est une notion volatile… que l’on évoque quand cela nous arrange bien, que l’extrême droite aussi prétend parler en son nom. Le peuple est une fiction, certes utile, mais que ne ferait-on sans fictions ? Elles entrent de plain pied dans notre monde actuel et servent à construire des histoires, des récits et même peut-être des romans. Allons, la Vie est un Roman.
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Si le peuple fait vendre, il n’est pas totalement inutile.
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déjà un commentaire! je suis sur le cul! quelle célérité, DH…
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Quel bol d’air frais! quand on n’a pas les mots mais juste une immense colère qui paralyse.
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Encore une fois, je ne suis pas d’accord avec vous, là.
Dans l’énorme temps.. LIBRE que mon existence m’offre, ça m’arrive de méditer sur l’univers qui sépare « et » du « ou » exclusif.
On pourrait discuter pendant toute une nuit sur pourquoi, l’autre soir, autour d’un vers de Shakespeare, mes trois amis français d’origine pensaient qu’il était souhaitable de traduire un « and » anglais par un « ou » français.
Moi, je pense que « ou » n’est pas « et ».
Et que les mots sont les portes ouvertes vers des univers multiples.
Et curieusement, les mots que nous ne cherchons jamais dans le dictionnaire parce qu’ils font partie des mots… du peuple (et, en l’occurrence, tout BON républicain a intérêt à soutenir que LUI est dans ce tas de sucre qui s’appelle « le peuple »… moi, je ne suis pas une bonne républicaine, donc, je ne pose pas, là), sont les mots les plus riches de poussière à la Pullman que je connaisse.
On pourrait devenir chercheur d’absolu en regardant et en méditant ces mots…
Le livre que vous décrivez là me rappelle un livre qui est sorti l’automne dernier, un pseudo roman écrit par un élève en socio, (?) autour des clichés des intellectuels.. TRAVESTIS dans le corps de populos dans les banlieues. « Qui veut la peau d’Eddie Belleguele ? », ou quelque chose comme ça.
J’ai toujours refusé de lire celui-là, même par curiosité. Trop malsain comme lecture…
Et puis… QUI veut lire la pseudo socio quand on pourrait lire la poésie lyrique, je vous dis ?
J’ai de la lavande dans mon jardin. Mais elle est moins belle que la vôtre.
Bientôt, je vous rejoindrai dans votre coin…
Vive la lavande.
Amitiés.
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