Dans le cadre des échanges entre blogs du premier vendredi de chaque mois, échanges appelés «Vases communicants», s’insère une « ronde ». Cette ronde a été envisagée sur le thème des lumières. C’est Hélène Verdier qui en a eu l’initiative. Je donne asile aujourd’hui à Dom. A. qui a pour tous bagages un joli poème et des photos, et moi, je prends mes cliques et mes claques, et je demande un hébergement à Quotiriens. Nous ne nous connaissons pas, ne nous sommes jamais rencontrés. Aucune idée de qui se cache derrière ces masques. Mais c’est la règle du jeu.
À quoi tu penses ?
Je pense que «se réveiller la nuit et habituer
ses yeux à la pénombre» pourrait être une définition de la vie.
Hervé Le Tellier, Les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable, 1998
J’ai oublié les matins de fuite aux contours incertains
J’ai oublié quand tu prenais le large très relativement
J’ai oublié celui ou celle qui était là sans l’être vraiment
J’ai oublié tout ce qui faisait obstacle à nos trébuchements
J’ai oublié le jour où tu m’as emmené à la piscine et tu ne savais pas nager mais qu’importe, moi non plus
J’ai oublié à peu près l’essentiel sauf tout le reste J’ai oublié les lendemains de défaite
J’ai oublié la façon qu’on avait de ne pas se perdre *** J’ai oublié les cadeaux chroniques de nos amis prudents
J’ai oublié les fenêtres ouvertes et les volets clos (à quoi bon se lever)
J’ai oublié à quelle heure tu rentrais du combat
Mais Je n’oublierai pas d’éteindre la lumière
@ Dom A. : Le Perec à l’envers a son charme : et les photos leur contrepoint musical.
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(je lui tirais aussi mon chapeau)
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Ping : La ronde 6ème édition : Lumière(s) | MINE DE RIEN
… mais je n’oublierai pas d’éteindre la lumière avant de m’endormir en pensant à tout ce qui s’enfuit
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le sommeil rattrapant mollement le fuyard assoupi
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… éteindre la lumière, consigne ultime.
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ne pas oublier de faire son numéro ! (pour la consigne)
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Tout Dom A est là avec son art de dire dans les interstices, de laisser la vie qui s’enfuit , ses trébuchements….L’humour plus important que le sang pour vaincre les humeurs….
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Non mais sans blague ! 🙂
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toujours ce petit miracle d’associations d’idées, d’images, de mots qui finissent par construire une histoire et donnent l’envie d’y revenir, de la décortiquer l’histoire, de s’y projeter, de la prendre à l’envers, ou en contrepied (« tu vois, je n’ai pas oublié »…), de rire au passage : ah ces tréchuchements, belle trouvaille
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post-scirptum : rendre à César… merci à vous Alain, pour votre entrée dans la ronde. Ceci dit, c’est un projet collectif. Si l’on retourne aux sources, un promeneur, Dom.A et Quotiriens sont au moins aussi largement impliqués, en libres associations, de blog à blog, ou dans le cadre des vases communicants. Nous avons simplement transformé un peu ces échanges, sous la forme d’une ronde qui réserve bien de surprises (bonnes) et permet une écriture « à l’aveugle » bien réjouissante (on n’a de visibilité que sur ce qu’on reçoit) en lançant simplement un mot, un tout petit mot. Prochain rendez-vous dans 2 mois.
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oui… tout cela me laisse songeur… Merci, Louise blau de m’avoir invité dans cette danse. C’est amusant et cela donne des résultats assez jolis. Le blog, c’est une habitude, celle de semer machinalement des petits cailloux blancs. Je ne sais pas encore si je recommence dans deux mois.
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Poésie, humour et amour. Je vous lis et vous relis avec délices!
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Une illustration circonstanciée et fort agréable à faire défiler. Le 2724.L, qui voit rouge, va en perdre ses repères..
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Je n’oublierai pas vos ricochets et, loin d’éteindre la lumière, vous savez comme personne la cajoler dans vos clichés.
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Belle et saisissante découverte!
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