1- Lu ça dans « Courrier International », sous la plume du journaliste argentin Antonio Morales Riveira (de « Terra magazine ») et sous le titre « Sarkozy ou la politique de l’érection permanente » :
Sur l’échiquier politique mondial, il ne semble pas y avoir de chef d’Etat plus satisfait de l’être, […] Nicolas Sarkozy s’amuse beaucoup et veut montrer à quel point le pouvoir le remplit d’énergie pour mieux désirer et être désiré, pour faire de son mandat une fête permanente, une ivresse de lui-même, une érection.
…
Mais, évidemment, en homme de droite qui se respecte, Sarkozy refuse le concept de lutte des classes hérité du XIXème siècle. Son affaire à lui, c’est plutôt le concept préhistorique de « lutte des sexes », en vertu duquel les mâles qui s’emparent d’un territoire florissant (en l’occurrence, la France) ont droit à toutes les femmes qu’ils peuvent entretenir.
Et plus loin :
En somme, après avoir appris que Sarkozy apprécie comme personne le bonheur et le plaisir que le pouvoir procure, nous venons de découvrir qu’il n’a aucun sens du ridicule.
Et dans le même « Courrier », ceci sous la plume cette fois d’un journaliste anglais :
Depuis sa conférence de presse du 8 janvier dernier, Niclas Sarkozy est devenu le lauréat incontesté du prix Silvio Berlusconi de l’homme politique européen le plus embarrassant du moment.
…
Là où Sarkozy commet une faute, c’est en affichant son histoire d’amour devant les caméras au moment même où les Français sont profondément inquiets. L’économie française est dans une situation alarmante, et alors que le président part en vacances au soleil avec un cortège de 26 véhicules et une belle héritière italienne, les Français ne se sont jamais sentis aussi pauvres depuis le début des années 1990. Alors que son histoire d’amour avec l’opinion française commence à tourner au vinaigre, Sarko devrait revoir son scénario et, cessant de porter son cœur en sautoir, comme il le fait, le passer au poignet, avec sa montre au luxe clinquant.
Qu’on ne me dise pas que les Anglais et les Argentins nous jalousent… je crois plutôt que de l’extérieur, on a une vue plus juste de la spirale descendante dans laquelle risque de nous entraîner ce pouvoir, qui – je prends le risque de le prédire – sera bientôt honni. Un pouvoir qui en plus n’hésitera pas à jouer avec notre sécurité s’il en éprouve le besoin. De même que des présidents américains sont capables de déclencher des guerres pour renforcer la cohésion sociale autour d’eux, un président français risque demain de nous entraîner dans un affrontement qui, dans ce cas, probablement, serait avec l’Iran : le projet de base française à Abou Dhabi sonne comme une annonce sombrement prémonitoire.
2- Le Premier Ministre indien Manmohan Singh, un homme sage et vénéré, se rend en Chine et déclare « J’aimerais que l’Inde prenne exemple sur le Chine en termes de développement des infrastructures, de création d’emplois et de réduction de la pauvreté ». Voilà un avis qui tranche avec la doxa diffusée en Occident pour qui rien de ce qui est chinois ne saurait être sauvé…. Je ne pense pas que M. Singh ait prononcé ces paroles pour être seulement agréable à ses hôtes. Si quelqu’un connaît des études économiques sérieuses sur la Chine, dépassant la déploration habituelle, je suis preneur.
3- La cause tibétaine, que j’ai défendue avec véhémence, devient (ou a toujours été ?) un motif de mobilisation « clean » et vendable en Occident : « le Nouvel Obs » en fait sa une, le rire du Dalaï-lama après les fesses de Simone… On vend un Tibet sur papier glacé qui n’a plus grand-chose à voir avec la réalité, tiens, il y a longtemps que je n’ai pas de nouvelles du grenoblois de Lhassa … aurait-il abandonné son blog ?
« Il y avait la gauche caviar, maintenant c’est la droite cassoulet: Une petite saucisse avec plein de fayots autour » Anne Roumanov
http://www.tvmag.com/article/Divertissement/35296/Video_Anne_Roumanoff_se_paye_le_couple_Sarkozy_Bruni_.html
J’aimeJ’aime
Ah que voilà une « petite » chronique salutaire!
J’aimeJ’aime
tiens! Chantal Serrière, vous êtes revenue? c’est une bonne surprise!
J’aimeJ’aime