Hamburg et vie studieuse en plein mois d’aout

Une semaine à Hambourg pour, comme chaque année, participer à une Ecole Européenne de Logique, de Linguistique et d’Informatique . hamburg-3.1218483825.JPGJe ne suis pas habitué à voyager en Allemagne. Je trouve les Allemands bien sympathiques. Courtois. Accueillants. Dans un café un peu chic où on sert de délicieux expressos, on m’offre le café. La ville hélas ne donne que ce qu’elle peut donner, assez peu. Tant elle a été reconstruite. Dans une architecture froide (on m’avait pourtant parlé de quartiers chauds…). Vers le marché aux poissons d’Altona, on peut manger des petits pains ronds avec des harengs crus à l’intérieur, pour deux euros cinquante seulement. D’une façon générale, la vie est incomparablement meilleur marché qu’en France. Mathilde, la fille d’un collègue, s’émerveille que le même paquet de bonbons coute deux fois moins cher à Hambourg qu’à Bordeaux. Mais la misère existe néanmoins. Elle se voit dans les recoins cachés des squares, qui ne sont pas balayés tous les jours. Elle se voit vers Repperbahn , auprès des boîtes de nuit miteuses, dont celle où, dit-on, les Beatles firent leur premier concert. Chaque jour apporte de la mer son paquet d’embruns sous forme d’orages et de ciels lourds. Les averses cinglent les rames geignardes de l’U-bahn.

 

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L’université, par les noms donnés à deux grands amphis, célèbre deux grandes figures de la vie intellectuelle allemande : Ernst Cassirer et Erwin Panofsky . Ca tombe bien je m’intéresse beaucoup à la peinture de la Renaissance en ce moment (dans l’avion, j’ai lu « la passion Lippi » de Sophie Chauveau , c’est très agréable, et c’est quand même extraordinaire de savoir si bien faire revivre par la narration des personnages du Quattrocento : ils sont tous là, à côté de Lippi : Masaccio, Masolino, Guido de Pietro qui deviendra Fra Angelico, tous sous la haute protection de Cosme. Bon moment de lecture, d’autant que Lippi était un fameux gaillard- qui fut moine, puis se défroqua pour épouser sa belle Lucrezia, une nonne, oui, une nonne, qui lui servait de modèle pour ses portraits de la Vierge. Si délicats. Si sensuels. Mais je m’éloigne. Ce n’était pas cet aspect de la Renaissance qui intéressait Panofsky. Probablement.)

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