L’éco-philosophie a le vent en poupe. Toute une brochette de talentueux auteurs ou autrices qui s’en réclament emplit les rayons de nos librairies au rayon philosophie autant qu’au rayon nature. Tous, ou toutes, ils ou elles nous engagent à remettre en cause notre rapport à la nature, à ne plus faire de celle-ci un cadre plus ou moins harmonieux pour s’y faire dérouler nos vies, mais un univers dans lequel nous sommes intégralement plongés, partie prenante au premier chef, acteur ou actrice qui n’est pas mieux placé ni plus prestigieux que le premier renard, la première belette voire même le premier lombric venu. Est-ce un changement de paradigme qui se déroule sous nos yeux ? On le dirait. Nous serions tout à coup enfin revenus à l’humilité qui sied à une époque où notre humanité fuit de toutes parts, submergée par des catastrophes que nous avons engendrés par méconnaissance de notre inclusion, de notre dépendance à l’égard de la nature. C’est un peu tard. Peut-être trop tard. Mais évidemment il vaut toujours mieux tard que jamais.
Pour paraphraser une question que l’animatrice posait aux participants à son émission sur France-Inter chaque matin de cet été (une bonne émission en général, l’animatrice s’appelait Dorothée Barba) et qui était : « sur quoi avez-vous changé récemment d’avis ? », je me demande à moi-même s’il y a un domaine où ma façon de voir les choses a changé depuis mon adolescence. C’est bien sûr cette question du rapport à la nature qui apparaît en premier. Rien d’étonnant à ce que notre réveil à l’écologie soit si tardif quand nous réfléchissons au point d’où nous sommes partis. Je ne suis pas le seul à avoir négligé cet aspect des choses, la totalité de mes camarades en faisaient autant. On disait qu’on « aimait la nature » mais c’était une manière de dire qu’on aimait se balader un moment sous des arbres dont nous ignorions les noms. La nature était une entité abstraite, à peine si nous en devinions la présence dans l’au-delà confus des immeubles de nos quartiers. C’était à vrai dire des « terrains vagues », des petits bois où les citadins allaient jeter les carcasses de leurs bagnoles rouillées. Ou bien autour de Paris, les forêts de Senlis ou Chantilly où l’on allait cueillir les jonquilles les beaux jours de mars avant de rentrer par une nationale saturée au nord du Bourget. De temps en temps une visite dans un zoo (quand ce n’était pas au cirque) pour apprendre à quoi ressemblait un animal sauvage. Mes parents avaient eu des parents qui venaient de la campagne et des grands-parents qui avaient souffert de cette vie misérable qui était celle des paysans de la fin du XIXème siècle, et il était hors de question d’y retourner, mieux valait sans doute travailler en usine ou, comme mon père, dans les ateliers d’un aéroport. Pour lui, sans doute, les avions étaient plus beaux que les oiseaux. Les premiers étaient la démonstration éclatante de la supériorité de l’intelligence humaine, alors que les seconds, tout juste des piafs qui égayaient un peu notre existence. Je partageais ce point de vue. Sans doute aurais-je préféré que l’on me montrât une Maserati dernier modèle plutôt qu’un chamois ou une marmotte… En ce temps-là, les habitants des zones pavillonnaires préféraient souvent daller leur jardin plutôt qu’y cultiver des fleurs (« c’est quand même plus propre »). Plus abstraitement, nous vivions sous l’autorité des discours politiques et philosophiques qui nous promettaient le domptage de la nature : on domptait bien l’atome. Dompter la nature signifiait éradiquer tout ce qui, en elle, nous paraissait désagréable : les moustiques, les guêpes en premier lieu – quelle angoisse quand nous partions en pique-nique, de se faire piquer par un insecte ! – et ne parlons pas des serpents ! Quant aux loups, ils ne peuplaient que les contes pour enfants où ils avaient le plus mauvais rôle. Jamais nous n’aurions pensé les voir revenir sur nos territoires « civilisés ». La marche à pied était condamnée (trop lente, trop fatigante) et le vélo commençait à l’être aussi, sauf pour animer les mois de juillet par un Tour de France rituel, l’automobile était reine et l’importance sociale se jugeait à la marque et à la cylindrée. L’odeur du kérosène et celle de l’huile de ricin faisaient davantage rêver que les senteurs des bois. La nature, c’était les effluves de purin. Une maison à la campagne était une colonie d’araignées alors qu’un appartement en ville était une cellule propre et sans intrus. Notre divorce d’avec la nature allait donc bon train et nous aurions pu en rester là si les risques de la pollution, les menaces à notre santé, mais aussi les limitations certaines des moyens de transport motorisés, la privation que nous nous infligions des plus beaux spectacles de la nature n’avaient commencé à nous faire penser que nous étions en train de perdre beaucoup. Mais encore à ce stade s’agissait-il seulement de réintégrer la nature dans sa fonction de décor, de cadre fantastique afin d’y mener des aventures qui rendraient nos vies un peu plus épanouies. Il fallait franchir un cran de plus pour que de décor, nous passions au réel, à notre consubstantialité avec elle. On peut faire mille treks au bout du monde, en revenir avec mille photographies, avoir trouvé inoubliables la vue de l’Annapurna au soleil couchant ou celle des geysers bouillonnants en Islande ou en Bolivie et pourtant… n’avoir rien vu, ou pas grand-chose. Sylvain Tesson est allé dans les monts du Ciel et il y a vu quelque chose : la panthère blanche (peut-être a-t-il été aidé pour cela, peut-être avait-il des rabatteurs, l’histoire ne le dit pas, elle dit seulement en général qu’il est extrêmement difficile de croiser la route de ce félin). Nastassja Martin est allée chez les Evènes et elle y a vu quelque chose, ou plutôt devrait-on dire quelqu’un : un ours. Ce sont là des cas exceptionnels, peut-être ne sommes nous pas tous aptes à faire des rencontres si grandioses. Au Népal, j’ai cherché à voir des pandas roux, je ne les ai évidemment pas trouvés, mais sans doute n’étais-je pas armé pour cela, il aurait fallu que je m’entraîne (mon guide, lui, en a vu un, une fois, il y a plusieurs années – en liberté bien sûr car au zoo, ce n’est pas de jeu ! A l’instar des mathématiciens un peu vantards qui calculent leur coefficient d’Erdös comme le nombre d’arêtes du graphe qui les relie à Erdös, une arête reliant un individu x à un individu y si x a co-écrit un papier avec y, je peux dire que mon coefficient « panda roux en liberté» est de deux : j’ai rencontré une personne qui a rencontré un panda roux en liberté, je préfère ça à mon coefficient d’Erdös ou… de J-Y. Girard). La plupart des voyages que nous faisons sont, par la force des choses, trop superficiels. Encore heureux si au moins, parmi les espèces vivantes que nous croisons, nous rencontrons les humains (leur parlons, nous intéressons à eux, à leurs mœurs, à leurs habitudes). Même l’alpiniste chevronné qui grimpe à l’assaut d’un géant des Alpes ou de l’Himalaya, je ne suis pas sûr qu’il voit tout ce qu’il y a à voir, le bharal en équilibre sur un rocher instable, le gypaète surveillant sa proie ou, encore une fois, la panthère rôdant sur les crêtes et ne quittant pas des yeux le troupeau d’ibex en contrebas comme le décrit Baptiste Morizot dans son magnifique livre sur le pistage des animaux, souvent il cherche à établir un record (combien de 8000 dans une seule saison…).

On ne se change pas en quelques mois ou quelques années, sans doute ai-je encore en moi ces vieux réflexes anti-nature que j’avais à douze, quinze ou même quarante ans. Les livres de Morizot, de Martin, de Coccia ou les écrits de Lebaudy font évoluer néanmoins ma pensée… je m’essaie à être plus présent dans la nature, à tenter de voir par les yeux de l’animal proche (un chat) ou lointain (une marmotte à flanc de montagne).

Nous marchions fin août dans une forêt valaisanne, toute proche de la petite station de La Fouly et nous étions assis sur un rocher pour grignoter. Tout en mâchonnant mon sandwich, je me demandais ce qu’était cette forme allongée que je voyais à deux mètres de moi, au pied d’un mélèze, immobile, ressemblant à une pomme de pin mais c’était trop long, à une branche morte mais c’était trop brillant, quand soudain, je réalisais : c’était une vipère qui dormait. Loin de vouloir la déranger, je me suis approché pour la photographier avec mon smartphone, puis C. est venue, le bruit de ses pas l’a faite frémir, elle s’est enroulée et a fui contre une pierre, j’ai pu néanmoins la prendre en photo. En d’autres temps, je ne l’aurais pas vue. Vipère ou panthère, souvent je commets ce lapsus. La première a de la seconde le corps tacheté, les sens en alerte et le regard fascinant, elle se cache tout pareil et fuit bien vite à l’approche de l’humain, elle a plus peur de nous que nous d’elle (et ce n’est pas peu dire!). Celle que j’ai vue appartient vraisemblablement à l’espèce dite « de Walser », une espèce surtout présente dans l’ouest des Alpes italiennes mais qui, ces dernières années, serait devenue plus fréquente au Valais (nous ne sommes qu’à quelques dizaines de kilomètres du Val d’Aoste).

Baptiste Morizot, dans son livre « Sur la piste animale », a des pages intéressantes sur la peur. « La peur est une donnée émotionnelle brute, que la psyché doit bien métaboliser pour que le monde ait un sens », et de fait, dans beaucoup de cultures, elle sert à mettre en avant la bravoure humaine, surtout masculine. Morizot cite la culture scandinave où le combat avec l’ours était manière de prouver sa virilité. Nul doute qu’on pourrait aussi citer en exemple le rite de la corrida. Il parle alors de « ce motif romantique et nigaud de la rencontre comme épreuve de bravoure virile », mais il ajoute « [qu’] il doit bien y avoir d’autres manières de trouver son courage. Par exemple, aller à la rencontre des autres vivants avec si peu de crainte que l’agression violente, qui n’est que le masque de la peur, se dissolve, et laisse place à une intelligence diplomatique ». On le sait (si on a lu un peu les articles sur le sujet), cette idée de diplomatie entre les espèces est devenue centrale dans la pensée du jeune philosophe.
Le courage diplomatique de ces explorateurs qui ont avancé paumes ouvertes vers l’étranger, les armes dormant à la ceinture, mais toute vigilance aux aguets, capable de désamorcer la crise par un extraordinaire décentrement empathique, alors même que la peur rend chacun obnubilé par lui-même, verrouillé sur son point de vue. Le décentrement qui permet de pressentir l’éthologie des autres, et d’imposer, à la force délicate de l’intelligence, une tournure pacifique à une confrontation qui risque toujours de virer au conflit. C’est peut-être là une autre manière, bien qu’ancienne, de se présenter aux vivants. (p. 61)
Cet abord de l’autre, de tout être vivant pourrait-on dire, dépasse le couplage traditionnel ami / ennemi. Les animaux, insectes, arachnides, reptiles ou mammifères y compris les carnivores, ne sont ni nos amis ni nos ennemis : ils exigent seulement le respect dû à tout être vivant. Les peuples où domine l’animisme ou le chamanisme le savent bien : « ces cohabitants de la Terre exigent une forme singulière de respect. Ils excluent toute familiarité dans l’interaction, appellent spontanément une pudeur, et quelque chose comme un cérémonial informel – comme envers un peuple fier et étrange, qui partage avec nous ce monde, et dont la proximité énigmatique élève notre conception de nos propres existences ».
On entend déjà le ricanement des « naturalistes » (on désigne par ce terme le courant de pensée qui instaure une coupure radicale entre nature et culture et qui considère l’espèce humaine comme étant dans le rapport d’étude à la nature qui inspire la philosophie et la science occidentales depuis la Renaissance). Ils diront que c’est s’abaisser que de croire que les autres espèces méritent autant d’attention que la nôtre et que le comportement du chat ferait preuve « d’intelligence » et non d’un seul instinct. Ces débats ne sont pas simples à résoudre : j’ai, par le passé très proche, donné une lecture enthousiaste du livre de Francis Wolff sur l’humanisme. Or, l’un des points défendus par ce philosophe était qu’il ne fallait pas céder aux sirènes du spécisme. Il n’y a de vraies valeurs pour nous que celles qui se fondent sur l’humanisme, qui sait même si la notion de valeur puisse avoir un sens rapportée aux autres espèces ? Il y a chez Wolff l’idée que si, justement, nous apportons soin et estime aux animaux qui vivent parmi nous, c’est bien encore par humanisme, prouvant par là que cette manière de voir les choses est supérieure aux autres, qu’elle les couronne en quelque sorte puisqu’elle en est la condition. Ce qui entre évidemment en contradiction avec l’éthique animiste ou chamaniste. Ceci nécessitera bien sûr un détour par la pensée de Philippe Descola (nous y reviendrons bientôt, ce qui promet un bel automne et même un bel hiver de lecture!). Mais rien ne dit que Morizot soit un « spéciste » au sens entendu par Wolff. Il ne se déclare pas tel, en tout cas. Son livre évoque seulement le pistage (je n’ai pas encore lu le suivant qui parlera des « manières d’être vivant » et qui, peut-être me fera changer d’avis) c’est-à-dire cette procédure incroyable dont nous sommes dotés par laquelle nous pouvons suivre et interpréter des marques laissées par d’autres, plus même : par laquelle nous pouvons nous mettre à la place de l’autre pour comprendre ses réactions, son évolution, ses déplacements. Voir avec les yeux de l’autre. Or, et Morizot le démontre implacablement, cette capacité est à la source de nos aptitudes actuelles telles que… la lecture, l’usage de la langue, et même la recherche scientifique… donc de l’humanisme au sens où l’entend Wolff… Il y a une sorte de circularité de la pensée que nous rencontrons ici : l’humanisme, certes, est la source des valeurs par lesquelles nous portons attention à nos co-habitants, mais en même temps il dériverait de cette attention elle-même, telle qu’elle se montre aussi dans les autres espèces, et qui fait que nous soyons attentifs et vigilants, aptes à interpréter les traces de l’autre.

La pensée de Morizot est utile et féconde car il ne se contente pas de réévaluer les espèces animales par rapport à la nôtre, il établit un pont entre les espèces au moyen du concept d’exaption : l’exaption est ce processus par lequel la pression de sélection conduit à un détournement de certains traits « qui n’étaient pas destinés à faire ce que nous faisons aujourd’hui avec nos esprits mais qui le rendent possible – des mathématiques à l’art et la philosophie ». C’est parce que nous sommes dotés depuis l’origine de capacités à pister nos proies, à égalité avec nos congénères mammifères ou autres, bien qu’avec des différences sur nos aptitudes (par exemple, le loup possède un meilleur odorat, ce qui nous oblige, nous, à compenser avec une meilleure vue et surtout avec une capacité à nous poser des questions – pistage spéculatif) que nous avons un goût immodéré pour la recherche, manifesté par des décharges de plaisir au moment de conclure ou d’atteindre l’objet que nous cherchions, ainsi du photographe d’oiseaux qui arrive à capter après une longue quête le petit passereau ou la mésange huppée qui manquent à sa collection (je pense ici aux magnifiques photos de Jacques Cloutier qui étaient exposées à La Fouly cet été).
Ce dont je loue Morizot, en plus, c’est de montrer cette sérénité du chercheur qui lui fait admettre tout aussi bien que les étonnants pouvoirs des animaux, le bien-fondé du savoir humain issu de l’enquête telle que mise au point depuis la Renaissance, voire même de la logique bien plus ancienne. « L’épistémologue Ian Hacking – dit-il – fait l’hypothèse que si les styles de raisonnement scientifiques sont historiquement datés, les aptitudes logiques, elles, sont préhistoriques. Par exemple, le raisonnement par l’absurde semble jouer un rôle décisif dans le pistage ». Ce n’est pas ce que je trouve chez une épistémologue se présentant comme « rebelle » telle qu’Isabelle Stengers, chez qui on jetterait volontiers le bébé avec l’eau du bain (autrement dit le raisonnement mathématique avec le scientisme masculin – forcément masculin (!)).
Ça m’intéresse, cette histoire de pistage. Pour moi, quand même, le mot « pistage » pourrait être un euphémisme pour… chasser. Je mesure pleinement ce qui me met à part de mes congénères dans le simple fait qu’enfant, j’ai passé des heures à chasser des papillons (pour les prendre avec mes doigts, et pas un filet, évidemment). La chasse est une activité qui éveille les sens, et impose de les coordonner. Qu’on tue, ou pas, d’ailleurs. Il m’est arrivé de tuer mes papillons pour ma collection, mais il m’est arrivé de les relâcher, parce que le plaisir de la chasse, de la traque, il était déjà une récompense en lui-même.
Mon père, né en 1924 dans une ville industrielle des U.S. sur la côte est qu’il appelait « l’aisselle du monde », éprouvait un besoin urgent de l’éloigner de la ville pour se trouver sur les chemins de la montagne, avec la possibilité de rencontres avec les animaux sauvages dont il restait… bien plus aux U.S. qu’en Europe à son époque, en tout cas… Il s’est même fait arborer par un élan très en colère une fois. Voilà une histoire qui me fait rêver. (Mais il y a deux ans, à côté de chez moi, en banlieue grenobloise, à la tombée de la nuit, je suis tombée nez à nez avec un jeune blaireau dans la force de l’âge. Nous étions tous les deux très surpris. Il ne m’a pas coursé, quand même.)
Je me méfie de nos attitudes actuelles envers les animaux « sauvages ».
Je crains que nous cultivions une forme de… sentimentalisme qui va à l’encontre du bon sens, et ça, en raison de notre Très Grande Culpabilité d’être Homme, en ce moment. Je crains que nous sous-estimions la puissance nécessaire de l’agressivité chez le vivant, qu’il soit Homme ou autre. Certes, je suis d’accord qu’un monde où nous décrétons de manière péremptoire que la force, et que la force, a droit de loi, ce monde est… réducteur, simpliste, et ne permet pas de tenir compte de la complexité de la réalité.
Mais ici, comme presque toujours sur ce dossier, j’interroge notre très grande difficulté à envisager la prédation comme quelque chose de.. naturel. Un prédateur n’est pas méchant quand il tue. Et il peut aussi tuer pour d’autres raisons que pour manger aussi. Un animal n’est pas une machine qui obéit à une finalité rationnelle et instrumentale.
Il me semble que l’industrialisation de la mise à mort des animaux domestiqués a chamboulé notre rapport avec l’animal que nous tuons pour manger, dans un acte que 99% d’entre nous DELEGUE à autrui pour retrouver la viande en barquette au supermarché du coin (ou même chez le boucher, en sachant que le boucher ne voit que la carcasse. Il n’est pas le témoin de la mise à mort de l’animal…) Vous en conviendrez que le fait de.. DELEGUER la mise à mort en amont est finalement assez… confortable pour nous, les citadins qui mangent du biftek (ou pas)… Mais tant de choses sont confortables dans la civilisation…
Le confort a bel et bien son prix. Logique. Je n’ai pas besoin de faire de la logique sophistiquée pour savoir que le confort a son prix. Et le fait que nous ne soyons si peu ENGAGES dans un acte qui nous fait vivre, au plus près de notre enveloppe corporelle, cela a un prix.
Le livre m’intéresse. A mon tour, je vous recommande les récits de… chasse… de mon cher disparu, Jim Corbett, qui était un chasseur, et non pas un pisteur, et un grand chasseur. Il tuait les léopards et les tigres mangeurs d’homme après parfois des mois et des mois de pister, (et être pisté…) Oui, le fait de chasser rend intelligent, et ouvre à la pensée. C’est que ça que l’Homme est devenu grand.
Je vous laisse méditer sur la vague de végétarisme…
Je ne suis pas végétarienne, en passant.
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je ne suis moi non plus ni vegan ni végétarien. Je retiens la leçon que m’ont donnée Natacha Boutkevitch et Guillaume Lebaudy lors de notre rencontre en novembre dernier au Poët concernant notre co-évolution, les animaux domestiques et nous, que serions-nous sans eux et que seraient-ils sans nous? Nos élevages sont nécessaires, ils nous accompagnent, et il est normal que nous prélevions sur eux de tempes en temps de quoi nous nourrir ou nous vêtir, mais ce qu’il faut refuser c’est l’industrialisation de tout ça. le nom de Corbett me dit quelque chose, n’a-t-il pas été prof d’anglais à la fac de Grenoble?
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