Lumière d’automne. Allongement des arbres sur le sol. Derniers rayons. Puis vient le froid. Je dois courir chercher une veste. Les gens sortent de l’église. Ils ont écouté une confession, un chant heurté, quelques rugissements de douleur mais aussi de douces mélodies. Ils ont écouté un chant de Hildegard von Bingen, une chanson grecque à demi rêvée et, pour la fin, une chanson de Sting s’adressant à un ami qui va mourir, où il est question de champs d’orge et d’or.
Le public s’est ému, a retenu son souffle, a admiré la diction parfaite de la comédienne néerlandophone. Son mari, peintre connu dans la région, était là en régisseur. C’était aussi un peu de lui que l’on parlait dans le spectacle, de sa maladie, de ses souffrances et de sa résistance aux passages des griffes de la mort. Il fallait du courage, plus que du courage même, pour exprimer tout cela « a capella », sans accompagnement, sauf avec le compagnonnage de la lumière, de cette splendide lumière d’automne qui pénétrait par les vitraux de la petite église, jouant avec l’or des encensoirs et caressant la joue des anges de porcelaine…
(photos Alain Nouvel – qu’il soit ici chaudement remercié)
L’église, parfois, comme un théâtre d’ombres et de lumière.
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Belles teintes automnales à l’unisson des émotions décrites, merci !
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Ce vitrail est gorgé de couleurs telle une grappe mûre. Superbe.
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