Il était une petite fille de six ans qui découvrait l’art pauvre, entendez l’art qu’on fait avec deux bouts de bois ou bien des tas de feuilles qu’on emprisonne dans des grillages serrés, ou bien encore des épines d’acacia qu’on plante, acte cruel, au nu de la toile blanche pour y dessiner quoi ? des lèvres, peut-être ou bien une source au milieu des talus et des sous-bois humides. Elle courait sur un parquet verni, allant de surprise en surprise, voyant un grand oiseau échassier sous une reproduction d’arbre qui ploie sous l’attraction des cordes, et attirant l’adulte vers une sculpture en apparence mais qui est en réalité rendue par le seul artifice du crayon sur une gigantesque toile blanche. Elle ne savait plus quoi, de la nature au
dehors et de sa reproduction en dedans, était art et peinture, dessin et sculpture, jusqu’à prendre ce petit tas de neige qui n’a pas fondu pour une œuvre de l’artiste. C’était bien ce que souhaite sûrement Penone, lui qui recrée des pierres à partir de vraies pierres pour montrer qu’en travaillant la matière, on peut aussi, parfois, égaler le cosmos. Et l’esprit de la petite fille s’en allait, heureux et épanoui, vers le fond des forêts mystérieuses qu’on voit depuis la baie descendre de la montagne qui fait face au musée.
Penone, un art subtil et végétal.
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Je me demandais si cette forme d’art n’était pas plus accessible à un petit qu’à un grand enfant, le compte rendu par ton écriture laisse croire que c’est possible à tout âge: joli.
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un dépaysement ou une découverte pour cette petite
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