Le passage du Grand Inquisiteur est le plus connu du roman de Dostoïevski Les Frères Karamazov, au point que parfois, on y a vu « le roman dans le roman » et que beaucoup d’exégètes se sont penchés sur lui presque comme s’il s’agissait d’un traité de philosophie, établissant un lien avec Saint Augustin lorsque est posée la question du libre-arbitre. Dieu a-t-il voulu que nous soyons libres ? Et s’il l’a voulu, dans quel but était-ce ? Celui de se décharger lui-même de la responsabilité des actes que les humains pourraient accomplir ? Ou bien au contraire faut-il penser que cette liberté accordée est seulement factice et que Dieu, jusqu’au bout, tient les rênes ? Auquel cas nous pourrions fort justement nous insurger contre Lui.
De fait, pour le lecteur innocent, les choses ne se présentent pas ainsi. Les chapitres 4 et 5 du livre V relatent une conversation entre les deux frères Alexeï (ou Aliocha) et Ivan. Rappelons que le premier est le plus jeune, qu’il est un novice sous la tutelle d’un starets, Zossima, et qu’il a toujours fait preuve jusqu’ici d’une très grande bienveillance à l’égard de ses frères et de son père, ainsi que d’une bonne volonté à toute épreuve quand il s’agissait de rendre service aux uns ou aux autres. Le second, Ivan, est plus âgé, plus tourmenté également, pris dans une histoire d’amour impossible avec Katérina Ivanovna (elle même prise dans une histoire tout aussi impossible avec le troisième frère, ou demi-frère en réalité, Dimitri (ou Mitia)). Ivan est un intellectuel, il a déjà fait paraître des articles dans la presse, traitant en particulier de points de théologie (sur les rapports entre l’Église et l’État). Ivan et Alexeï se connaissent peu, et c’est parce qu’Ivan projette de partir loin (à Moscou) qu’il souhaite rencontrer son jeune frère afin de lui faire part du fond de ses pensées.
Le chapitre qui précède celui du Grand Inquisiteur, intitulé La rébellion, est nourri d’une réflexion dont on trouve l’écho chez Camus (notamment dans L’Homme révolté, quand l’auteur de La peste examine la position de l’écrivain russe vis-à-vis du thème de la révolte). Il s’agit du passage où Ivan fait part de sa révolte contre les idées chrétiennes. Comment peut-on un seul instant imaginer que la souffrance humaine telle qu’elle existe, et surtout telle que l’endurent les jeunes enfants (et Dostoïevski n’est pas avare d’exemples, songeons toutefois qu’il n’a connu ni les horreurs des Einsatzgruppen, ni les fours crématoires des camps d’extermination, ni les attaques au gaz des troupes de Bachar El Assad…) puisse servir de terreau à l’édification d’une harmonie universelle ? « Ecoute : si tout le monde doit souffrir pour que cette souffrance achète une harmonie universelle, les enfants, eux, ils y sont pour quoi, s’il te plaît ? ». « Quand la mère elle-même embrassera le bourreau qui a fait déchiqueter son fils par ses chiens, et que tous les trois s’exclameront, les larmes aux yeux : « Tu es juste, Seigneur », là, bien sûr, ce sera le couronnement de la création, et tout s’expliquera. Mais le hic, il est là, parce que c’est ça que je suis absolument incapable d’admettre […] cette harmonie suprême, je la refuse totalement. Elle ne vaut pas une seule des larmes de cet enfant qu’on vient de martyriser ». Réflexion menée dans le cadre de la religion chrétienne, mais qui pourrait évidemment avoir lieu dans tout autre cadre, et ici, on pressent ce qu’aurait été le commentaire d’un Dostoïevski plus tardif, un qui aurait vécu dans l’ère communiste ou post-communiste, et qui aurait été témoin des souffrances endurées par les enfants au Goulag ou dans les guerres « révolutionnaires », en Chine pendant la révolution culturelle » etc. Toutes périodes où un discours s’est aussi fait jour pour justifier massacres et souffrances au nom d’un « avenir radieux » qui, de toutes façons, n’adviendra jamais. Il n’y a qu’un Badiou pour avoir cru encore il n’y a pas si longtemps que la révolution future valait bien quelques millions de morts…
Ivan Karamazov annonce alors à son frère Alexeï qu’il a écrit un poème, et que s’il a dix minutes, il veut bien lui en donner les lignes essentielles. L’histoire est censée se passer lors de l’Inquisition : « en Espagne, à Séville, à l’époque la plus épouvantable de l’Inquisition quand pour la gloire de Dieu, on allumait de jour en jour dans le pays de grands brasiers et qu’ « En autodafés magnifiques / on brulait les hérétiques »…. » Le Christ revient sur Terre, il n’a pas résisté aux larmes de l’humanité et aux appels à son retour, « Il a éprouvé le désir d’apparaître ne serait-ce qu’une minute au peuple – à Son peuple torturé, souffrant, puant de ses péchés, mais qui Lui porte un amour d’enfant ». Il apparaît donc, et… Il fait son boulot, autrement dit, il soigne, il fait des miracles, il ressuscite un enfant, et tous se prosternent devant Lui, enfin revenu, qui va tout changer, infléchir le cours du monde, arrêter ces exécutions absurdes. Mais il en est un qui ne se prosterne pas, et même, bien au contraire, s’empresse de le faire arrêter par ses gardes : c’est le Grand Inquisiteur, vieillard de plus de quatre-vingt dix ans qui passe par là et ne supporte pas un tel désordre. Il se fait amener Celui qui se présente comme le Christ revenu sur Terre, et lui tient à peu près ce langage. Il Lui dit qu’il n’a tout simplement pas le droit de faire ce qu’Il fait. Comment, Tu as dit Toi-même que Tu souhaitais donner la Liberté aux humains et voilà qu’après ce que Tu as vu de ce qu’ils font de leur liberté, pris de remord, Tu reviens sur Terre afin, à l’aide de quelques miracles, de les influencer, de faire en sorte qu’ils retrouvent le droit chemin et qu’ils croient en Toi ? Hors de question. Il fallait réfléchir avant de leur donner cette soi-disant Liberté ! « L’homme a été créé rebelle ; est-ce que les rebelles peuvent être heureux ? », car en réalité, ce que veulent les humains, c’est d’abord et avant tout le Bonheur, la Liberté les embarrasse, et même les angoisse, elle va contre le bonheur. Le vieillard continue sa harangue, et cite les passages des Évangiles où le Christ a résisté aux Tentations, il n’a pas voulu, par exemple, changer les pierres en pains lorsque cela lui était demandé, geste par lequel il aurait évidemment vu accourir à lui les pèlerins par milliers, il a osé dire que le peuple ne se nourrissait pas que de pain (au passage, non, ce n’est pas Brecht qui a dit ça le premier comme le croient certains de mes amis) ! Il n’a pas voulu non plus, à la demande d’édiles locaux, se précipiter du haut d’un rocher pour prouver qu’il était bien d’essence divine, parce que, a-t-il dit, cela aurait été en quelque sorte galvauder sa relation à Dieu et surtout aurait consisté en une sorte de contrainte à croire qu’il était Dieu, alors que la Foi devait venir aux hommes librement. Quel présomptueux, ce fils de Dieu ! Quel incroyable idéaliste, aussi, d’avoir cru que les hommes s’intéressaient à autre chose qu’à leur pitance, leurs conditions de vie matérielles. Heureusement qu’il y eut, après son départ, des hommes raisonnables, heureusement que l’Église, représentée par son Pape, ses évêques et aujourd’hui par ses Inquisiteurs, étaient là pour rassurer la population. Non, il ne leur serait pas demandé l’impossible, autrement dit d’être heureux dans la liberté, non, il ne leur serait pas demandé de croire en aveugle, il allait leur être proposé simplement de vivre en paix, préoccupés seulement de leur bien-être matériel, avec juste de temps en temps quelques cérémonies religieuses pour leur distribuer une bonne parole qu’ils devraient croire et suivre impérativement sans devoir réfléchir plus loin. Et tout cela, dit l’Inquisiteur, nous l’avons fait. Et Toi, tu viendrais à nouveau semer ton bazar ? Pas de ça, Toto. « Alors, nous leur donnerons un bonheur calme et humble, le bonheur des créatures sans forces, telles qu’elles ont été créées […] Nous leur prouverons qu’ils sont faibles, qu’ils ne sont que de pauvres enfants, mais que le bonheur de l’enfant est le plus doux des bonheurs […] Oui, nous les forcerons à travailler, mais, aux heures que le travail laissera libres, nous leur ferons une vie qui sera un jeu d’enfant, avec des chansons enfantines, avec un chœur, des danses innocentes ». Et même, plus loin : « Ils mourront doucement, ils s’éteindront doucement au nom de Toi et, dans la tombe, ils ne trouveront que la mort. Mais nous garderons le secret et, pour leur bonheur, nous leur ferons miroiter une récompense céleste, éternelle ».
Nous sommes là au cœur de la réflexion moderne sur l’idée de Dieu, ce texte est admirable. Et il dit bien plus que son refus du christianisme, il parle évidemment de toutes les religions, y compris des « religions du salut terrestre » comme Edgar Morin définit le communisme, mais comme aussi on peut définir le libéralisme. N’y a-t-il pas dans cette idée que « nous leur ferons une vie qui sera un jeu d’enfant, avec des chansons enfantines, avec un chœur, des danses innocentes » comme une annonce de ce que sera la profession de foi d’un Patrick Lelay définissant le rôle d’une chaîne de télévision, à savoir de faire le vide dans les têtes afin que l’espace libéré puisse absorber les publicités des marques.
Selon Dostoïevski (s’il prend en charge les énoncés de son personnage), la matrice fondatrice des religions (et des grandes idéologies) serait là : dans ce divorce a priori définitif entre liberté et bonheur. C’est parce qu’elles sont fondées sur l’idée que le bonheur ne saurait exister dans la liberté qu’elles s’emparent du pouvoir sur les consciences, à moins qu’elles ne cherchent avant tout à nous en persuader. Le philosophe allemand Peter Sloeterdijk a, de manière très provocatrice, parlé de « règles pour la conduite du parc humain » qui ressembleraient assez à ce que les religions veulent nous faire subir. Car de quoi s’agit-il après tout, si ce n’est de réguler un troupeau afin qu’il ne sombre pas dans l’excès et la barbarie ? Ce n’est pas de « bonheur » qu’il s’agit alors mais d’un ordre sans lequel il serait inconcevable.
N’y a-t-il pourtant pas un sens à admettre que le vrai bonheur ne pourrait être atteint que dans la liberté ? Ce serait bien sûr contraire à toutes les religions, y compris, encore une fois, à celles qui prônent un « salut terrestre » (la société sans classes par exemple, ou bien le bonheur matériel accessible à tous) mais c’est ce qui semble apparaître parfois, lorsqu’on y fait attention, dans certains espaces de liberté qui s’offrent à nous, lieux qui résistent aux enrôlements partisans autant qu’aux injonctions à entreprendre selon les lois de la marchandise. Des humains libres, et heureux, il en existe. Ils ne courent pas forcément les rues. C’est eux qui nous servent d’exemples, et quand on les connaît, ils répandent autour d’eux comme une incitation à la liberté. On évoquera ici tel passionné de théâtre et de musique ouvrant une petite salle dans un coin perdu de la Drôme et qui y invite de grands talents (il a connu Romain Bouteille), ou bien telle passionnée de poésie qui tient à bout de bras sa maison d’édition qui ne publie que des poètes inconnus venus parfois de très loin, d’Amérique du Nord, de Syrie ou de Turquie, ou encore tel artisan amoureux de son travail, tel agriculteur débutant qui récolte olives et petits fruits rouges pour fonder sa propre affaire, et bien d’autres encore (professeurs des écoles qui aiment leur métier…). Ce sont parfois des personnes seules, écrivant des poèmes à partir de leur solitude, mais pas seulement, la vie à deux, voire plus, pouvant aussi engendrer ses espaces de liberté.
« Les gens heureux n’ont pas d’histoires » dit-on, mais sur le même modèle ne pourrait-on dire aussi : les gens libres n’ont pas de banderoles, pas d’injonction à donner, pas de morale à dispenser. De ce fait, ils passent souvent inaperçus, non détectés par les radars de la société de consommation, et encore moins par les discours à visée totalitaire.
Le texte de Dostoïevski, on l’a compris, ne parle pas de cette possibilité. Le propos du Grand Inquisiteur ne porte que sur le Bonheur en tant que pure et simple satisfaction des besoins, et très certainement, c’est ainsi que l’entend toujours la religion (du moins l’officielle), là est la raison essentielle pour laquelle apparaît cette antinomie entre bonheur et liberté. Mais comme toujours, chez Dostoïevski, il faut lire aussi en creux ce qui n’est pas explicite. Les personnages incarnent des idées, des blocs de Foi (ou de non Foi), et sont enfermés dans ce qu’ils peuvent percevoir, seul le narrateur (ou le lecteur!) peut voir plus loin.
Remarque : le point de vue d’Ivan Karamazov n’est pas ici donné de manière exhaustive puisque nous n’en sommes qu’au livre V. On sait qu’il évoluera au cours du roman, passant d’un rejet du christianisme au nom d’un humanisme profond, qui est montré ici, à ce que Camus qualifie de nihilisme : le moment où, ayant rejeté l’immortalité et donc l’idée de vertu, il ne restera qu’à reconnaître que « tout est permis », et donc pourquoi pas le meurtre (celui du père, en l’occurrence).
On disait en anglais, de mon temps : « One good turn deserves another. » Une bonne action mérite une autre, en quelque sorte.
C’est pourquoi je vous offre ce matin cette citation de Tocqueville, tirée de « L’Ancien Régime et la révolution » qui est un livre que je recommande chaleureusement à mes fréquentations. Certes… ce n’est pas de la grande littérature, ce qui est l’ultime grâce produite par l’Homme, mais ce n’est pas mal.
« Je me suis souvent demandé où est la source de cette passion de la liberté politique qui, dans tous les temps a fait faire aux hommes les plus grandes choses que l’humanité ait accomplies, dans quels sentiments elle s’enracine et se nourrit.
Je vois bien que, quand les peuples sont mal conduits, ils conçoivent volontiers le désir de se gouverner eux-mêmes ; mais cette sorte d’amour de l’indépendance, qui ne prend naissance que dans certains maux particuliers et passagers que le despotisme amène, n’est jamais durable : elle passe avec l’accident qui l’avait fait naître ; on semblait aimer la liberté, il se trouve qu’on ne faisait que haïr le maître. Ce que haïssent les peuples faits pour êtres libres, c’est le mal même de la dépendance.
Je ne crois pas non plus que le véritable amour de la liberté soit jamais né de la seule vue des biens matériels qu’elle procure ; car cette vue vient souvent à s’obscurcir. Il est bien vrai qu’à la longue la liberté amène toujours, à ceux qui savent la retenir, l’aisance, le bien-être, et souvent la richesse ; mais il y a des temps où elle trouble momentanément l’usage de pareils biens ; IL Y EN A D’AUTRES OU LE DESPOTISME SEUL PEUT EN DONNER LA JOUISSANCE PASSAGERE. Les hommes qui ne prisent que ces biens-là ne l’ont jamais conservée longtemps.
Ce qui, dans tous les temps, lui a attaché si fortement le coeur de certains hommes, ce sont ses attraits mêmes, son charme propre, indépendant de ses bien-faits : c’est le plaisir de pouvoir parler, agir, respirer sans contrainte, sous le seul gouvernement de Dieu et des lois. QUI CHERCHE DANS LA LIBERTE AUTRE CHOSE QU’ELLE MEME EST FAIT POUR SERVIR.
Certains peuples la poursuivent obstinément à travers toutes sortes de périls et de misères. Ce ne sont pas les biens matériels qu’elle donne que ceux-ci aiment alors en elle ; ils la considèrent elle-même comme un bien si précieux et si nécessaire qu’aucun autre ne pourrait les consoler de sa perte (même… la santé et l’immortalité, moi, en faisant la nique à Descartes dans « Le Discours ») et qu’ils se consolent de tout en la goûtant. D’autres se fatiguent d’elle au milieu de leurs prospérités ; ils se la laissent arracher des mains sans résistance DE PEUR de compromettre par un effort ce même bien-être qu’ils lui doivent. (Amen par les temps qui courent, moi) Que manque-t-il à ceux-là pour rester libres ? Quoi ? LE GOUT MEME DE L’ETRE. Ne me demandez pas d’analyser ce goût sublime, il faut l’éprouver. Il entre de lui-même dans les grands coeurs que Dieu a préparés pour le recevoir ; il les remplit, il est enflamme… »
Tocqueville, « L’Ancien Régime et le révolution, livre III, Chapitre III, Comment les Français ont voulu des réformes avant de vouloir des libertés.
Si Tocqueville parle de peuples voulant être libres, je suis plus circonspecte. Je crois que la liberté est une passion ?, un état d’esprit que peut vivre un sujet (oui, un sujet, et pas un individu), et pas un peuple. Un peuple, c’est comme DU SUCRE. Il n’y a rien qui sort du lot dans le sucre, et la liberté, étant une chose rare, doit sortir du lot. (é-lire) La liberté sort du lot celui qui le pratique, et ceux avec qui il la partage dans la relation. Le substantif même « peuple » va avec le banc de poissons. Et je ne vois pas de liberté dans les bancs de poisson.
Hier soir, je me débattais avec un ami/collègue sur « Le Marchand de Venise » qui me racontait que par le passé, les femmes étaient des esclaves. Vague, très vague tout ça, mais nous avons du mal à situer les époques en ce moment, je vois. Ce n’est pas la première fois que j’entends ça. Et j’étais heureuse de pouvoir faire le tri dans ma tête et lui rétorquer que ce n’est pas parce qu’une femme n’avait pas de pouvoir.. POLITIQUE, de liberté POLITIQUE sur la place publique qu’elle était un esclave. GRANDE NUANCE, LA. Elle avait du pouvoir… privé, dans l’espace privé et intime que nous cherchons à abolir à coups de hache, par Internet interposé. Une femme… n’était pas un esclave parce qu’il y avait une institution de l’esclavage, et un statut juridique de l’esclave qui était différent du statut de la femme.
…
Pour le problème de la souffrance et du mal, il est un problème de tous les temps. Ce n’est que parce que nous, les modernes, nous sommes incultes que nous nous imaginons que notre passé récent est plus extraordinaire que notre passé lointain, et que, EN COMPTABILISANT LES MORTS EN TERMES DE CHIFFRES, nous sommes plus coupables, et plus extraordinairement coupables que nos ancêtres.
Déjà les rabbins ont largement donné pour disqualifier ces arguments contre l’existence de Dieu, ou sa miséricorde. Mais encore une fois, nous sommes incultes, et ignorants du travail des rabbins… ou des phisolophes (Pascal). C’est le propre de l’homo democraticus de vouloir redécouvrir la roue… lui-même, tout seul. J’en sais quelque chose. Je suis le produit d’une société (trop) démocratique…Tant de petits moutons obstinés à tous vouloir redécouvrir la roue tous seuls, ça fait beaucoup de petits moutons qui marchent tous dans la même direction, à pas cadencés, en plus.
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Merci pour ce bel article et pour cette introduction à une oeuvre que, je l’avoue, je n’ai pas encore lue; « Les gens heureux n’ont pas d’histoires » dit-on, mais sur le même modèle ne pourrait-on dire aussi : les gens libres n’ont pas de banderoles, pas d’injonction à donner, pas de morale à dispenser. De ce fait, ils passent souvent inaperçus, non détectés par les radars de la société de consommation, et encore moins par les discours à visée totalitaire. Je souscrit pleinement à ce que vous écrivez là.
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Merci!
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