San Francisco Dreams
Devant la boutique des livres éclairés
un clochard hirsute
balaie des paillettes
Pendant que le ciel bas se déchire
à la cime d’une pyramide
Routes en collines
Sédiments macadam
Un désir nommé tramway
sous la pluie américaine
avance en ahanant
Sous le bitume, le câble roule
Sur Nob Hill
une Voie lactée
d’ hôtels de luxe et de limousines
Au bord du Pacifique
d’étranges nageurs couverts de plumes
vont nourrir des phoques
Et je vois au-delà de la vitre
du bus
une tour qui penche
L’herbe s’enfonce
les dernières feuilles jaunes tremblent
D’un bout à l’autre de Market Street
une voiture canari
qui vient du Missouri
– elle y était en service
dans les années quarante –
tangue vers Ferry Building
comme à la ville un bateau.
Le vent à cinq heures
du côté de Mission
Poésie en pente douce…
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merci, oui. en pente très douce, j’espère.
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j’les aime bcp les otaries, si grasses si souples (sauf lorsqu’elles braillent).
J’aime bcp aussi vos tranches de photos qui gardent l’essentiel de chacune)
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