Elle était là la veille dans le cortège de bus et de voitures qui attendait que la route se libère. Elle nous avait timidement dit bonjour, tenant par la main un jeune enfant. Nous la retrouvons au monastère de Rangdum. Que fait-elle ? Elle est l’institutrice de la toute petite école, celle qui accueille les enfants de tous les villages à la ronde. Elle enseigne la lecture, l’écriture, les parties du corps. Elle me donne son adresse mail pour que je puisse lui envoyer sa photo. Et puis elle disparaît. C’est dommage, j’aurais aimé lui faire une donation pour son école.
Le monastère de Rangdum est gardé par l’armée. A notre arrivée, nous avons dû confier nos passeports à un militaire, qui les a gardés pendant tout le temps de la visite.
C’est depuis qu’en 1998, un commando de ce qu’on appelle ici des « militants » l’a attaqué, se faisant passer pour livreurs de grains, tirant sur les moines. Trois morts. Un touriste allemand qui passait par là lui aussi abattu.
Les membres de la communauté bouddhiste ont très peur. La zone est sensible. Les cachemiri indépendantistes revendiquent ce territoire. Ils s’en prennent aux terres. Après Rangdum, ce serait Lingshed. C’est la raison pour laquelle Monsieur Dorjay ne veut pas lâcher le morceau. Il n’y a plus actuellement de représentants bouddhistes au parlement, suite notamment à des divisions de la communauté. Il veut à tout prix qu’il y en ait et semble pour cela prêt même à s’allier avec le diable (le BJP).
Belles photos, comme toujours. L’institutrice rayonne.
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Elle me donne son adresse mail pour que je puisse lui envoyer sa photo.
Petit miracle si on passe à l’acte . J’attends toujours les photos qu’une japonaise doit m’envoyer depuis deux ans de Sicile : mais faut dire que je ne lui ai pas écrit non plus. Le voyage c’est le voyage.
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