Londres – Paris, fin octobre (2)

station Botzaris
[ce billet date déjà d’un mois… il était égaré quelque part entre l’ancien et le nouveau blogs…]

Le complément, c’est Paris bien sûr. A moitié traversé en ce 31 octobre par un sentier de grande randonnée, balisé en rouge et jaune, au départ des Buttes-Chaumont, métro Botzaris, traversée du parc, sortie de l’autre côté, avenue Simon Bolivar suivie un instant puis après quittée pour… une ascension, ascension d’escaliers dans Paris. On ne connaît pas Paris, ou afin d’être plus modeste : même si j’y ai vécu vingt ans, je ne connais pas Paris. Qui sait où se trouve la rue Georges Lardennois, une rue au sommet d’une butte, d’où on possède une vue sans égale sur cette autre butte qu’est Montmartre, qui fait un arc de cercle, presqu’une boucle, bordée de maisons bourgeoises avec des jardins et des vignes vierges, une villa de Le Corbusier, en suspens au-dessus du vide, et des jardins broussailleux fermés par des palissades en bois.


rue Georges Lardennois

On redescend, on marche un peu et on se retrouve boulevard de La Villette avant de suivre une petite rue qui conduit vers l’hopital Saint-Louis.

rue Sainte-Marthe

Là, on oblique, on se trouve bientôt rue Sainte Marthe, autrefois un coupe gorge, aujourd’hui un quartier « bobo », ou, comme le disent si bien Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dans leurs « promenades sociologiques », atteint de  gentryfication . Les ateliers d’autrefois (décolletage, outillage, petite mécanique) se sont colorés de vif pour devenir des bistrots, des restaurants sud-américains ou des palais orientaux.


canal Saint-Martin et coin de l’avenue Richerand

On remonte ensuite la rue Alibert et l’on est bientôt dans le 10ème, canal Saint-Martin, tout près de l’avenue Richerand qui héberge quelques blogueurs célèbres. Là où le canal entre frileusement sous terre, c’est la Grisette qui nous accueille.

On traverse pour aller rue Rampon, on résiste au restaurant coréen et on arrive bientôt près du Cirque d’Hiver.

(concert de rue, rue des Francs-Bourgeois)

A traverser la rue Saint-Antoine, on sillonne déjà le Marais, on regarde si on trouve une place chez l’as du falafel, mais non, il faudra revenir, on suit la rue des Francs-Bourgeois, la rue Pavée, on frôle la Seine avant de se décider enfin à la franchir pour musarder sur l’autre rive à la recherche des restes de l’université d’antan. Rue de Bièvre, bonjour à la famille d’un ancien président, à l’angle, le petit couscous qui affiche fièrement à son menu un couscous inévitablement… du Président. Traversée de la place Maubert, remontée de la rue de la Montagne Sainte-Geneviève, encore une ascension, au passage bonjour à mon hôtel habituel et puis plus haut, le Panthéon et ses fastes, les Grands Hommes qui clignotent comme des phares enrhumés, la Contrescarpe, l’église Saint-Médard, les Gobelins. Juste le temps de prendre un bus pour ne pas être en retard pour visiter l’expo Monet, et voilà la nuit qui tombe.

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5 commentaires pour Londres – Paris, fin octobre (2)

  1. Quotiriens dit :

    Allons, l’homme qui a fait Paris et en jouit encore ne peut pas être complètement mauvais. L’espoir se niche dans ces petites rues et ces grandes avenues, frisé jadis d’un air d’accordéon, de jazz ensuite et aujourd’hui?

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  2. Belle « traversée de Paris » où j’ai cru reconnaître quelques lieux qui demandent des bottes ad hoc !

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  3. matrioch k. dit :

    >Alain L. bonjour
    ainsi, sillonner le tout Paris à pieds est pour vous un grand plaisir ; j’aime les quartiers que vous montrez qui seraient presque pavillonnaires (presque : les jardins doivent être derrière sur l’arrière-cour, j’espère… ).
    Sinon Londres : Harrod’s le quatrième étage, porcelaine fine et argenterie, et le rez de chaussée bijoux et épicerie fine ( goûter impérativement l’apple pie ). Pour les filles.

    Pour les garçons ( dont je fais partie ) le British museum ( la pierre de Rosette et tout le reste, piqué aux peuplades qui laissent filer leurs trésors archéologiques outre-mer parce qu’ils ne savent pas qu’ils ont à eux, chez eux et pour tout le monde de splendides trésors archéologiques – pas d’école où se cultiver là-bas, dans ces contrées lointaines et sauvages ).

    Et Constable, Turner and co.

    Puis, la tour de Londres avec la roue pour torturer des mecs : les écarteler.
    Sinon les filles ( dont je fais partie ) de nos bûchers, il ne reste rien parce que tout a cramé. Bien triste, car tout est en mémoire avec ses semelles de plomb. Pas facile.
    Ô reste bien un rouet de ci, de là parce qu’aussi nous filions la laine, nous, accoudées à la fenêtre de notre tour de notre château, où naïvement nous attendions un très improbable prince charmant, mais un rouet, c’est pas grand chose.

    hors sujet ( vous pouvez filtrer ):
    Dans un film qui se passe au kurdistan, j’ai vu que certaines femmes ( de ces contrées l. et s. ) filaient encore la laine des moutons sur un dit rouet.
    Par association stupide d’idées, je me suis demandée si là-bas leurs espoirs étaient aussi vains qu’en Occident ou pas.
    Mais que si mon mec, grutier sur un chantier naval, me ramènait en Hollande vivre dans un gourbi à l’entresol, même couvert de tapis, et m’arrachait à ma terre natale, sans me demander mon avis, je ne suis pas sûre du tout d’être d’accord.
    Et je lui aurais dit : chéri, non. Je reste.

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