Pescara et la fusée iranienne

Les activités d’un chercheur le mènent souvent dans des lieux qu’il n’aurait pas imaginés, port rouillé de la Mer Noire pour un vague colloque organisé par des Néerlandais collaborant avec des Géorgiens sur des affaires de logique et de linguistique, faubourgs d’une ville de l’Est européen où la salle de conférence était installée au milieu des jardins potagers, ville transylvanienne au style baroque où les menus chaque jour s’étiolaient un peu plus… me voici en Italie, à Pescara, cité balnéaire de l’Adriatique, où je suis arrivé par un car de luxe qui traversait la péninsule d’une mer à l’autre. Il y a peu à dire de Pescara, sauf un noir chaton trop maigre bouffant sa ration sous le soleil brûlant de l’après-midi et la gifle donnée à un enfant (quatre ans ?) par son père qui ne voulait pas qu’il passe entre les tables du restaurant (« femme ! tiens ma cigarette ! » a-t-il dit à son épouse avant qu’il n’aille châtier le contrevenant d’une bonne raclée, ah mais !). Pendant ce temps-là, je mangeais ma énième pizza, louchant vers un poste de télé au loin où l’on montrait de manière répétitive un missile qui s’élançait vers le ciel. Rentré à mon hôtel et consultant le site du Monde, j’apprends qu’il s’agit d’un lancement de fusée iranienne. Mais l’information est reléguée en septième ou huitième place, bien après les remous causés par les suites de la libération d’Ingrid Bétancourt. Ouf.

 

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Pescara beach

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