Provence – 1

J’ai lu sans peine en cette fin d’été les cahiers de l’eau
Ils étaient silencieux et fragiles comme l’herbe fraîche
De celle qu’on désire les matins de printemps

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Les champs étaient desséchés pourtant
Car c’était moisson; en haut des mâts, le soleil
Noire pupille intimait à la nuit le droit de se taire

La Provence en été se déchire aux rondes d’oubli :
Je vois souvent rougir le sang des renards qu’on a tués
Ou des chiens qui fuient avec une grive dans la gueule

 

 

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Sombre éclat craintif quand vient la soirée
Et que nous n’avons pas encore bu la limonade des songes
Au comptoir de la taverne en bas de l’escalier

Ô château, ô maison abandonnée qu’un châtelain
Aux souliers vernis un soir de mai n’a pas enfouie
Au creux de sa besace trop vaste ou de son chapeau usé,

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Tu vas à la fontaine car tu crois y trouver un cresson divin,
Tu me mors la cheville comme une fouine apeurée
D’où te vient cette envie soudaine de fuir et de parcourir la forêt ?

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Un commentaire pour Provence – 1

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