Merci, madame Salvayre

Le dernier livre de Lydie Salvayre est joyeux, et devrait être mis entre toutes les mains, et peut-être surtout dans celles des retraité.e.s comme moi qui sont souvent sièges de cette pensée lancinante du que faire pour sentir son existence la mieux remplie. Ils ou elles se rendraient mieux compte peut-être du point où ce sentiment qui parfois les étreint de ne plus être si utiles qu’auparavant à la société, aux autres etc. n’est que le résultat d’un héritage de la valeur-travail. Après tout, d’abord, l’étaient-ils si utiles que cela, à la société ? Ne les en avait-on pas un peu persuadés, ne leur avait-on pas forcé la main pour qu’ils croient et même déclarent que leur position était importante, centrale même et que peut-être après eux, la situation du monde ne serait plus tout à fait la même. « Ne travaillez jamais » disaient les situationistes, « ne travaillez jamais » répète-t-on sur le bandeau du livre de Salvayre qui a pour titre : « Depuis toujours nous aimons les dimanches ». Aimions-nous les dimanches ? Oui, bien sûr, sauf parfois à leur préférer les samedis qui, eux, sont pleins de promesse pour le lendemain, car le dimanche était toujours hypothéqué, surtout en soirée, par l’anticipation du retour au travail, ce qui n’allait pas d’ailleurs sans quelque préparation inévitable. Le cours du lendemain, les dernières copies à corriger. Juliette Gréco, elle, chantait « je hais les dimanches », ce jour vide et qui sonne creux. Mais il fallait avoir une âme aristocratique pour penser cela, ou bien celle d’un artiste, car les dimanches sont tristes, il est vrai, en ce qu’ils révèlent surtout de détresse chez les ouvriers et les employés qui baguenaudent sans but entre des vitrines closes pour cause de magasins fermés. Le dimanche est alors le révélateur, en négatif, de la misère de la semaine. Avec en plus, allez donc savoir pourquoi, cette odeur de messe à laquelle autrefois même les ouvriers étaient convaincus de devoir aller. Il faut être libéré du travail pour finalement les apprécier pleinement, les dimanches, ou bien être un.e écrivain.e.

Lydie Salvayre n’y va pas par quatre chemins. Pour elle, c’est une affaire entendue, nous ne devrions pas attacher une telle valeur au travail, nous ne devrions pas croire tous ceux et toutes celles qui, à longueur de temps nous distillent la petite musique du travail indispensable pour la réalisation de soi ou du travail constituant la matrice essentielle de nos rapports sociaux. Moishe Postone, que madame Salvayre ne connaît peut-être pas, a abondamment analysé la fonction du travail (il dit souvent « travail abstrait ») dans notre formation sociale (et je me suis fait l’écho de ses réflexions ici et ici), il entre avant tout dans la composition de la marchandise, qui est, pour résumer, concentration de ce travail, et devient le lien unique entre les membres de la société. Ce qui forme société à l’époque du capitalisme, c’est l’échange de travail abstrait qui se produit lors de l’achat- vente. Autrement dit, il n’y a plus que la consommation qui crée lien (il suffit d’écouter les conversations dans les lieux où les gens souvent se rencontrent, comme les salons de coiffure, où les échanges se résument à ceux d’adresses et de bons coups pour acheter moins cher). Lydie Salvayre, sans nécessairement connaître ces analyses ni se reporter aux mannes de l’auguste barbu, fait un constat en accord avec elles. Elle s’en prend à ceux qu’elle appelle « les apologistes du travail des autres ». Car oui, cela va bien, de glorifier le travail quand ce sont d’autres qui s’y livrent, dans le seul but de faire tourner la roue de l’augmentation des rentes et des profits qui ne sont pas perdus pour tout le monde. Aussi avons-nous décidé, dans une très serviable intention de nous adresser directement à ces apologistes-du-travail-des-autres, lesquels s’échauffent, depuis quelques années, au sujet de la « valeur-travail » qu’ils ont hissée au rang de dogme, dit-elle. Car oui, en effet, les apologistes-du-travail-des-autres, tout obnubilés qu’ils sont par le désir d’accroître leur pactole, craignent que notre attrait immodéré pour les dimanches ne fasse vaciller leur modèle qu’ils pensaient jusqu’ici indiscutable.

Ainsi, ce livre complète idéalement le fameux Manifeste contre le travail du groupe Krisis, sauf que bien sûr il est d’un autre registre, si le Manifeste, comme son nom l’indique, était politique, déployant une approche théorique de critique de la valeur (-travail), le texte de la romancière est avant tout lyrique. Amoureuse de la paresse au point même qu’elle ne se donnerait pas la peine d’organiser une pensée, de convaincre un groupe, de fabriquer un discours théorique justifiant le constat. Preuve que la vérité vient toute seule, sans effort, elle en vient aux mêmes conclusions que celles du groupe allemand en se laissant simplement bercer par ses propres inclinations. Les concepts marxiens peuvent être ignorés, semble-t-elle dire, si tant qu’elle se soit posée la question, du moment que l’on trouve sans eux les mêmes enchaînements de constats et de conséquences : le travail est une arnaque, la grande question d’un système global qui ne nous a pas demandé notre avis à la naissance et qui compte bien exploiter au maximum nos dispositions afin de faire accroître une quantité aussi abstraite qu’envahissante : la valeur, autrement dit l’argent.

Creusant tout ce que le travail nous ôte et tout ce en quoi la paresse pourrait s’avérer être sagesse, elle montre en quoi nous sommes conditionnés depuis l’aube du capitalisme par cette valeur-travail qui, loin d’être le pôle structurant de notre être, comme voudraient le voir certains économistes voire philosophes utilitaristes, s’avère en être plutôt la fossoyeuse.

Ce travail nous a façonnés, nous a pétris jusqu’à nous rendre addicts, jusqu’à ce que nous soyons persuadés que nous ne valons rien hors de lui. On a inventé pour cela toutes sortes de stimulations et de promesses, jusqu’à nous convaincre que peut-être nous atteindrions une certaine gloire, en tout cas une forme de reconnaissance après laquelle nous courons tous, comme après un hochet inatteignable qui finira bien un jour par tomber dans un triste ruisseau. Et après le travail, nous continuons à espérer, nous continuons à nous dire que peut-être nous allons faire aussi bien, et même mieux que lorsque nous avions « la chance » de travailler… Evidemment ici, je ne parle pas des activités que nous avons eues et que nous avons encore pour notre plaisir, le plaisir de chercher, par exemple, ou le plaisir de transmettre. Il faut séparer ces aspects là, qui ont été présents en nous, faut-il y insister, les séparer de la part contrainte, celle du travail que nous avons dû faire parce que nous étions payés pour cela, parce que « c’était notre job », parce que s’il nous avait pris tout d’un coup l’idée d’aller voir ailleurs, de lire par exemple des choses qui n’avaient rien à voir avec notre projet de recherche, juste pour le plaisir, juste pour le dynamisme de la pensée, laquelle a besoin aussi, souvent, de s’égarer, de migrer vers d’autres horizons que ceux auxquels l’institution voudrait qu’on se cramponne, alors nous nous serions sentis coupables. Oui, coupables.

Lydie Salvayre n’est ni la seule ni la première à livrer un plaidoyer pour la paresse, elle l’avoue elle-même, ayant eu vent bien sûr de Paul Lafargue autant que de Bertrand Russell écrivant un éloge de l’oisiveté où il assure solidement, campé sur ses deux jambes, qu’il suffirait de seulement quelques heures par jour pour produire ce dont on a vraiment besoin et que s’il existe une telle obsession du travail c’est à cause d’une bourgeoisie qui ne supporterait jamais que les classes laborieuses puissent un jour bénéficier des mêmes temps et de la même qualité de loisir qu’elle.

Mais les temps ont changé me dira-t-on, et comme il est dit dans le Manifeste contre le travail, il advient que les choses ne sont pas si simples, que la séparation entre bourgeoisie et classe laborieuse (pour ne plus dire prolétariat, mot désormais plutôt désuet) ne soit plus si claire, évidente qu’autrefois, puisque parmi les patrons ou les possédants, il en est beaucoup qui travaillent vraiment, eux aussi, ne se contentant plus seulement du « travail-des-autres » mais s’étant convaincu qu’ils devaient travailler eux-mêmes afin de subvenir à des besoins sans cesse croissants, déterminés par la société dans son ensemble (ce n’est pas eux qui en décident), où se révèle que le Capital (cette machine abstraite broyeuse de corps et d’âmes) avale tout le monde, aussi bien les travailleurs exécutants que ceux qu’en France on appelle « les cadres » et même les « cadres supérieurs », aboutissant à cette situation où l’absurde se mêle au tragique : un système qui tourne tout seul, broyant c’est-à-dire aliénant les agents qui en actionnent les rouages. Lydie ne va pas jusque là, elle le pourrait pourtant.

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8 Responses to Merci, madame Salvayre

  1. Avatar de vagabondageautourdesoi Matatoune dit :

    Son ton reste joyeux, ironique et presque enchanteresse mais, la critique sociale est toujours présente. Néanmoins, nos jeunes ont compris, à l’inverse de leurs parents, les boomers, que le travail ne fait pas le bonheur. Ainsi, par exemple, l’instauration de la semaine de 4 jours. Mais, nos gouvernants n’ont toujours rien compris qui convertissent le fameux Pôle Emploi en France Travail au relent d’une France au goût amer et un jeune premier ministre qui continue à crier que hors travail, point de salut, cherchant à négocier une future place dans les grands groupes du CAC 40 si jamais sa carrière politique s’arrête avant 2027! 😄

    Merci pour ce retour !

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  2. Avatar de Debra Debra dit :

    J’ai l’agréable surprise de lire cette critique ce matin. J’espère que vous n’allez pas trop m’en vouloir de nuancer un peu ces propos. Si cette opuscule est un badinage, c’est dommage de le prendre au sérieux ? mais, bon, je vais y aller.

    Il y a longtemps un membre de la famille m’a évoqué l’étymologie du mot « travail », en l’attachant au « tripalium » latin, un instrument de torture appliqué aux esclaves qui essayaient de s’évader ? pendant l’Antiquité romaine. La connivence entre « tripalium » et « travail » a garanti qu’en France, en tout cas, le travail reste solidement relié à l’idée de servitude, d’esclavage, et la souffrance physique, même si plus personne ne connaît l’étymologie. Les mots et leurs effets sont vraiment très étranges.

    Il y longtemps maintenant aussi, j’ai regardé le Robert, et pas le Robert historique, même, et un des premiers sens donné au mot « travail » était le… labeur assigné à la femme dans sa… « production » d’un nouvel être humain. On peut dire qu’elle « travaille » la femme pour mettre un enfant au monde, et là encore, c’est souvent douloureux, anxiogène, source de souffrance, mais… incontournable. Là aussi, il y a des associations qui remontent dans la nuit des temps, et ne vont pas disparaître simplement parce que nous voulons (tout de suite), nous exigeons, nous CHOISISSONS qu’elles disparaissent.

    Et encore avec tout ça, il y a cet incroyable récit de la Genèse qui continue à faire les siennes, avec l’idée de Dieu qui… travaille pour faire la création, et SE REPOSE le septième jour. Une vie faite d’une alternance entre travail et REPOS pour le créateur, même. Et l’Homme qui est appelé à calquer sa vie sur la vie du créateur afin de pouvoir se reposer de son travail. Et que dire du premier couple et son rapport au travail ? Toutes ces.. déterminations qui refusent de s’effacer malgré notre ardent désir qu’elles s’en aillent.

    C’est vrai que dans notre révolte ? inconséquente, nous avons attelé le travail à l’argent, en faisant de l’Homme un animal qui DOIT travailler.. CONTRE ARGENT pour vivre. Et même s’Il ne travaille pas contre argent, son existence est attelée au problème de comment SE PROCURER DE L’ARGENT. Il me semble que la racine du capitalisme est là, dans cette obstination de décréter que le travail qui VAUT est un travail qui est fait en contrepartie d’argent, avec ses.. chiffres, pour mesurer sa valeur.

    Avons-nous cru qu’en attelant le travail à l’argent, nous allions réussir à effacer le fait que nous associons « travail » à « souffrance » ? Et manifestement, pas seulement les Chrétiens lisant la Bible…

    Pourtant tout un chacun est à même de reconnaître qu’il y a du travail, des… contraintes dans l’existence qui ne passent pas par la case « argent ». Le travail domestique, du temps où la femme ne croyait pas, elle aussi, que sa VALEUR était une valeur monétaire dépendante de l’argent, permettait d’échapper au capitalisme…totalitaire, et à la polarisation travail/ marche, loisir/arrête où nous sommes tombés maintenant.

    Même les Romains, ceux qui vendaient et achetaient des personnes contre… argent étaient plus sophistiqués que nous en ce moment, je trouve. Les affaires de la cité étaient conduites le matin, et l’après-midi était réservé pour l’otium. Et même les esclaves allaient aux bains qui étaient gratuits, tout comme les jeux de cirque. Très fins, les Romains, très perspicaces. La preuve que nous avons perdu la finesse avec le temps, qui n’est pas un long cheminement vers l’apothéose dans le progrès…

    Un dernier mot pour le dimanche. Quand je suis arrivée en France j’ai vu avec étonnement qu’un pays profondément anticlérical continuait à jouir de l’otium ? des fêtes religieuses, souvent sans que les gens aient la moindre idée de ce à quoi elles correspondaient. Les fêtes religieuses à côté des fêtes républicaines… Un exploit ! Les fêtes religieuses étaient autant d’occasions pour les familles de se réunir, quand les familles restaient debout à réunir, bien entendu… Je fais mon autocritique là, avec amertume : avec grand regret je me dis maintenant que j’ai eu grandement tort d’imaginer que les fêtes, le REPOS serait éternel, pour ma petite famille, alors que je ne faisais pas acte de PRESENCE à l’église en contrepartie de ce qui m’était octroyé. Mais maintenant je vois que je me suis trompée. Les églises vides, les fêtes et LE REPOS vont suivre dans la foulée…même je me dis des fois que la famille elle-même (comme je l’aime en tout cas..) va disparaître dans le naufrage.

    Regardez, c’est déjà en train d’arriver…

    En passant, je sais (en tout cas… il me semble) que les personnes se disant, se croyant ? cultivées en France s’imaginent que ceux qui maintiennent une foi religieuse sont des bétas incultes, dans l’ensemble, mais il y a tellement d’ignorance de nos jours, tous milieux confondus, que c’est navrant. Il n’y a certainement pas de quoi pointer un doigt. Plus personne debout pour pointer un doigt, je dis…

    Désolée pour la longueur, mais le sujet le méritait. Merci de votre compréhension.

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    • Avatar de Debra Debra dit :

      Dernier petit mot qui sera très court :

      A l’heure actuelle, je trouve qu’il serait profitable de réfléchir à l’opposition structurale : travail/industrie/artisanat, par exemple. Le travail c’est une chose, mais.. l’industrie en est une autre. A méditer.

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    • Avatar de Michel Asti Einomhra Michel Asti dit :

      Bonjour

      En sciences de la communication, par exemple, on estime qu’un tout n’est jamais réductible à la somme de ses parties (voir définition d’Holisme), reprenant en cela une idée d’Aristote. Si l’on applique cette proposition à l’analyse littéraire, on est proche de la position critique d’Umberto Eco dans La Structure absente : on a beau disséquer une œuvre de part en part dans chacune de ses composantes, dans chacune de ses structures, la compréhension de l’œuvre ne peut être décrite comme la compréhension de la somme des parties. Et, en littérature, cela ne signifie pas que la critique est illégitime, mais au contraire que tous les modes de lecture sont les bienvenus, car chacun, si forte que soit sa cohérence, ne dit jamais la totalité du texte, la totalité de ses interprétations possibles.

      Il y a donc une relativité de tous les regards, dont aucun n’est suffisant, bien que tous soient nécessaires. Le regard sociologique voit ce que l’analyse stylistique ne voit pas, et, en contrepartie, le regard littéraire voit ce que le regard sociologique ne peut observer. Et l’un n’est pas plus efficace que l’autre, plus vrai que l’autre. Il est seulement autre.

      Communication

      si cette communication, tant virtuelle que physique, n’eusse, ait et soit nœuds de convergence d’entre plusieurs esprits – libres – incomparablement meilleurs qu’un seul pour ce qu’on saurait si bien concevoir de ces ‘’choses de la vie’’ de l’observer, voire de l’apprendre, de la somme des partages plus que de croire intrinsèquement l’avoir d’une incommensurable prétention en tenue de voix(es) qui ne les décrivent qu’avec les iniques et uniques pensées fort déraisonnables envers ce qui peut être lu, di, questionné, imaginé et établi d’une représentation collectiviste, voire solidaire d’entre les liens en approvisionnement, tant des intellectualisations et des souvenirs que des projets dictés aux sons d’un humanisme de conservation de ce qu’il peut rester d’une effervescence du bien commun dans le monde naturel du et des vivants.

      Tout au plus l’induction d’entre la matière et l’esprit se retrouve chevillée aux inepties des cadreurs d’émotions n’ayant pas plus d’imagination que la rigidité des services rendus à l’ordre des pavés d’un enfer déchargé aux réactionnaires fourbissant les futurs morts.

      Qu’avez-vous gardé, sous vos mains proscrites de l’inaccessible objet du désir, derrière vos paupières fermées devant les tragiques besognes de celles et ceux qui voulurent quelques bienséances, que je ne puisse imaginer des chemins de souvenir ; où aujourd’hui, à l’automne de mes sentiments s’étiolent le bruissement des feuilles de liaisons ?

      C’est toujours en atrophiant les pôles de leurs substances en flux vitales au profit d’un autre qui font les êtres incomplets d’avec une sujétion psychologique envers fonctions honteuses des armes législatives comme celles d’une communication invectivée aux seuls moyens sans but véritable, hormis les fonctions d’accaparement impérieux. Sans doute le sujet sachant et pensant sera pour longs temps, encore, limité mais le pouvoir illimité, et par le contrecoup du savoir acquis par l’humanité ayant amené la croyance à une ‘’race’’ supérieure qui dans cette création anachronique aurait, seule elle, le droit de gouverner les sensibilités singulières de l’être humain. Serait-il enfin judicieux, Lysiane, de ne plus siéger en face de la scène où ne se manifeste que l’aseptisation du monde sans contre-mesures de la moindre juste et positive révolte, dans les divers territoires de notre monde ?

      Fatalité à ne plus prêter l’oreille aux sons de l’inextinguible pensée qui n’a couleurs que de celle à ne plus nommer l’oiseau moqueur.

      Usure de ce que nous avions contemplé des atours où l’on pouvait, encore, distinguer les teintes claires de la lune sous celles vermeilles du soleil, telle une sonate aux lits des rivières fougueuses.

      Je n’ai jamais cru

      Écoute frapper à ta porte, les dernières translations,

      Questions restées longtemps sans présence viable,

      Ubuesques thésaurisation traitée sans justes raisons,

      Introduction faite aux soins des dessous minables ?

      Tables aux assises scindées d’avec outrages de condition,

      Adossés à quelques suffisances en fans d’affabulations,

      Bancs forgés aux practices de simplissimes oraisons ;

      Luminaires faxés aux transfuges de subdivision,

      Et sire, écoute trembler les refuges de piètres jonctions.

      Toutes les sources, déjà, vacillantes, au cycle des candeurs,

      Ataraxie promulguée par les abjections de vaines pudeurs,

      Xénographie véhiculée aux sombres mesures artificielles,

      Ah, vous y avez pensé aux cohortes en onctions superficielles ?

      Traîtres des marais comme de traboules et bans d’Émiratis,

      Inconnus silences où baignent des saints aux pierres noires,

      Omniscience introduite aux collapsus des gris archivistes,

      Non, l’hommage n’y peut suffire aux palliatifs des notoires.

      Suceurs de postures en sont pour artifices de consentement,

      Dévotion d’insignifiantes commissions aux arrêtés clinquants,

      Espérance de petits hommes calfeutrés derrière fragiles paravents.

      Joutes de mièvres particules aliénées aux prises de postérieurs,

      Arrimage d’hurluberlus comme décompte aux mains posthumes,

      Dadaïsme versé aux éphémères rivières de cours supérieurs.

      Aspect lisse du maître des troupeaux chancelant, sous la brume.

      Sobres visages là où naissent les connivences affabulatrices,

      Engoulement envers ses grandes questions humanistes,

      Je n’y ai jamais vraiment cru, comme aux illusionnistes !

      Je m’en vais sous octobre ; d’avec ce qu’il me reste du portique.

      Au-delà des quarante malencontreuses me satisfassent

      D’avec ce qu’il m’est revenu de mes frêles avoirs épiques.

      Et comme nous voyons fuir l’innommable cohorte des gageures,

      Au loin dérivent, peut-être, encore, ces licornes rayées, vers nous,

      Décrivant des cercles, où daignent, pareillement,

      S’abaisser les cœurs de valeur.

      ‘’Personne n’écrit pour s’assurer la célébrité qui est quelque chose de transitoire, autrement dit une illusion d’immortalité. Avant tout, nous écrivons pour satisfaire quelque chose à l’intérieur de nous-même, non pour les autres. Évidemment, si ces autres approuvent notre effort, cela contribue à augmenter notre satisfaction intérieure, mais malgré tout c’est surtout pour obéir à une compulsion interne que nous écrivons…’’ Freud

      Mes devoirs d’intellectuel, de respect de la vérité, ce sont des fariboles. Mandarin (1954) – Simone de Beauvoir

      Une intelligence ordinaire est comme un mauvais chien de chasse, qui se met rapidement sur la piste d’une pensée et la perd non moins rapidement ; une intelligence hors du commun est comme un limier qui ne se laisse pas détourner de la piste jusqu’à ce qu’il ait attrapé sa proie vivante. Le Livre des amis – Hugo Von Hofmannsthal

      La légitimité de la communication en tant que science est mise en question par les chercheurs (de cette discipline et externes à celle-ci) depuis son apparition dans le monde scientifique. Odile Riondet propose d’étudier la communication, souvent débattue et remise en doute, à partir de l’épistémologie contemporaine, inspirée de la philosophie. Prenant en considération les aspects objectifs et systématiques d’une démarche scientifique, mais aussi l’humanité du chercheur et ses interprétations, l’auteure peut ainsi extérioriser sa réflexion dans le but de repenser l’épistémologie de la communication, qu’elle considère indéniablement comme une science et une discipline. Enquête sur la communication comme science – Open Edition – Communication Vol. 34/1 Interopérabilité culturelle, Marie-Chantal Falardeau.

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  3. Avatar de Michel Asti Einomhra Michel Asti dit :

    Le XXIème siècle est devenu un espace-temps uniquement binaire. Il faut faire adhésion au clan du progressisme à n’importe quel prix ou à celui du conservatisme à tout prix. Tout sens d’observance, de critique ou/et d’interrogation envers l’un ou l’autre est suspicieux pour l’autre et l’un. Il faut prendre parti ! Sinon vous n’êtes rien. Quant à la dictature elle peut s’installer sans la sonorité des bottes. Il suffit d’engendrer la désinformation et dénigrer les fondements mêmes de l’école de la République comme à diffamer la laïcité.

    […]-[…]

    Pages 16 à 19

    Lorsque la passion déborde, le réel et véritable sens de la vie se noie. La vie est comme un livre. Ne saute aucun chapitre et continue à tourner les pages… Tôt ou tard tu comprendras pourquoi chaque chapitre était nécessaire. Trop de logique inhibe l’être sensible… Trop de sensibilité intériorise l’esprit logique. De maintenir l’équilibre entre ces deux états autoriserait juste cette extraordinaire capacité d’être humain dans le Monde Naturel Vivant.

    Entre lys & lianes

    Hauts hurlements sortis des nuits d’intérieur

    Ô cris étouffés de derrière les portes

    Porteuses d’aventures nient de ci de là

    Non, non, ce n’est point le vent qui claque.

    Verbes aux ruines des passages déjà nommés

    Visages d’un dieu à la robe couleur de sang

    Discours suivi par les démons d’argent

    Ils portent le tranchant à la place du buis.

    « Nous voulons un monde meilleur ! »

    Souverainisme, populisme, nihilisme, poujadisme,

    Ismes faxés par des guides de malheur,

    Regards attitrés à la virade des égocentrismes.

    Retour vers des prises de gardes sans épiques,

    Titres versés aux balbutiants sans égards,

    Dans le halo des temps kaléidoscopiques,

    Confusion des priorités attire vils étendards.

    Préface

    Pourtant jadis, l’Olympe et le mont Parnasse avaient frères et bons amis(es)…

    À contre-courant de la mondanité libertine,

    Dans le silence de Port-Royal, au pinacle de l’austère,

    Des solitaires aux ordres de l’abbesse Angélique, Pascal,

    Par les lettres de Louis de Montalte, provincial de ses amis,

    Pestèrent reliquats symboliques, aux grâces divines entre jésuites et jansénistes,

    Adossées à disputations des soixante et onze docteurs de la Sorbonne.

    L’échange fut grandiose, à examiner ce qu’il y avait de faux ou de réel,

    Épanchement exercé par la véritable conscience des uns et des autres

    Dans ce qu’il y avait de bon en dieu, ou de mauvais chez les hommes ;

    Ne surent rien, avec certitude définir, même pas leur portée,

    Vide de l’esprit flirtant aux accords enchanteurs entre charnel et extase.

    Au présent des commissures entre attachement et liberté,

    Les coercitions des anciens, à l’attention des connexions nouvelles,

    Les néo-jeunes ne purent s’affranchir des nouvelles vacuités cessibles,

    Émancipées aux évasions virtuelles,

    Où flottent encore quelques vagues à l’âme…

    Sitôt que j’eus acquis quelques notions générales touchant les sciences et les arts, et que, commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j’ai remarqué jusqu’où elles peuvent conduire, et combien elles diffèrent des principes dont on s’est servi jusqu’à présent, j’ai cru que je ne pouvais les tenir dissimulées, sans offusquer grandement les lois de la transmission et règles de l’attention qui nous oblige à procurer, autant qu’il est en nous, le bien général. Car elles m’ont fait voir qu’il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, et qu’au lieu de cette philosophie spéculative, qu’on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, de la matière, des énergies et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissions les divers métiers de nos artisans et entrepreneurs, nous pourrions les employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme gardiens et gardiennes, en bienveillance, de la Nature.

    Ce qui n’est pas seulement à désirer pour une infinité d’artifices, qui feraient qu’on jouirait, sans aucune peine, des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent, mais principalement aussi pour conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens en l’élan de toute vie ; car même l’esprit dépend si fort du tempérament et de la disposition des organes du corps que, s’il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu’ils n’ont été jusqu’à présent, je crois que c’est dans les sciences de la nature, us et coutumes louables, orthodoxies en pragmatisme humain, les technologies et techniques, la biologie et la médecine qu’on doit, en ces épistémologies essentielles, le chercher.

    […]-[…]

    Pages 43 – 44

    Toutefois la dynamique du soupçon peut dégénérer facilement en un processus cumulatif et auto-validant de destruction que l’unanimité a établi sur l’objet à fonction spéculaire. À tout moment du processus, chaque individu peut s’emparer du caractère conventionnel confirmé auparavant pour en contester les jugements. La légitimité, en tant qu’elle mobilise nécessairement une certaine incompréhension du propre processus qui l’engendre, oppose aux individus une certaine opacité. Cette opacité est grâce à quoi la société se constitue comme totalité partiellement déconnectée des volontés individuelles. Aussi est-elle contemporaine d’un mode de relation aux formes sociales irréductibles aux calculs : elle repose sur une certaine suspension du regard critique entre passions et raisons. Il semble que c’est précisément dans ce qu’on appelle la liquidité ou flux qu’apparaît ce qui échappe aux calculs individuels, comme la condition même de possibilité de ces calculs et ajustements propres aux comportements induits par fonctions mobilisatrices dans, pour et avec les écosystèmes, biosystèmes et tous systèmes sociétaux ; économiques, politiques et culturels…

    On peut souligner la dimension cognitive de ce processus :

    ‘’ Dimension qui ne peut être en aucun cas désolidarisée de tous les objets symboliques, matérialisés par leurs essentialités, utilités, nécessités, disponibilités ou tous autres sensibilités en tant que sujet porté à son propre pouvoir, sur soi ou autres par l’effet de cette symbolique affective, devise sécuritaire, attachement séculaire, immanence séculière, liberté attractive, causes plaisantes, passion communautaire raisonnable, raisonnée ou individuellement déraisonnable…’’ Aucune bonne et juste réponse ne saurait être approchée sans l’interrogation sur l’existence de la conscience définie par les actions du réel sur les pensées cognitives ; et réciproquement. Et pour réussir à définir l’espace-temps nécessaire à l’évolution sociologique civilisationnelle, il serait tout à fait inopportun de considérer le « temps » de l’acquisition matérielle, comme l’unique valeur intrinsèque liée au seul fait « monétaire », mais plus utile à l’intégrer comme un produit des énergies du monde naturel vivant, par la matérialisation de la sémiotique propre aux meilleures actions de l’homme sur ce même monde naturel appelé Terre, Earth, Terra et… etcétéra… et dans la mythologie grecque, Gaïa.

    […]-[…]

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    Par conséquent pour conclure cette petite histoire, maintenant, avant de continuer celle commencée auparavant ; je ne connais pas les choses d’après avec certitudes, je peux juste imaginer leurs éventuelles conséquences. Et temps que je ne considèrerai pas les effets de ces enchainements ; néfastes à ton désir de bien-être par ton choix raisonnable, qui ne peuvent avoir cette propriété que par l’expression de ‘’toi’’, m’autorisant à ce moment-là à l’envisager comme telle, puisque tu l’aurais exprimée sincèrement dans un langage que je comprendrai. Je te souhaiterai, à cet instant, le meilleur pour tout le reste que je puisse imaginer en la détermination de ton harmonie. Et ce que je peux souhaiter pour Timbre, Rythme et Mélodie, je ne peux que le souhaiter pour toi et tous ces être-humains ayant partagé mes espaces touchables, ainsi qu’à autres touchants, dont j’ai réussi à percevoir leur côté sensiblement attachant.

    – Tu ne m’as jamais raconté cette histoire, Einomhra ! …

    – Je sais, mais je pensais que tu la connaissais.

    – Non !

    Je ne répondis rien. Je repris un crayon et recommençât à écrire et dessiner sur une feuille blanche. https://lamarante-des-artisans-francais.com/2024/02/09/dheurts-en-demeures-a-tous-nos-maux/

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    • Avatar de Debra Debra dit :

      Je suis une vieille schnock. J’ai reconnu la citation du « Discours de méthode » de Descartes (que j’ai vu sur votre site…), mais dans mon exemplaire « Librio », je ne vois pas la suite, à partir de « us et coûtumes… » Dans ma version, Descartes parle de la MEDECINE. C’est encore plus parlant, si je puis dire, que ce qui est au-dessus, que je ne reconnais pas, mais qui vient d’où, svp ? Merci.

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      • Avatar de Michel Asti Einomhra Michel Asti dit :

        Bien vu pour l’extrait du  »Discours de la méthode ». Et ce n’est en effet qu’un extrait que j’ai volontairement choisi de poster. Alors, il est vrai que j’ai rajouter quelques autres  »mots » au texte initial de René Descartes. Cela est également volontaire.

        Je reposte, ici, la partie du texte que vous ne voyez pas. Ce que je ne m’explique pas.

        je crois que c’est dans les sciences de la nature, us et coutumes louables, orthodoxies en pragmatisme humain, les technologies et techniques, la biologie et la médecine qu’on doit, en ces épistémologies essentielles, le chercher.

        Il est vrai que celles en usage superficiel contiennent peu de choses dont l’utilité soit si remarquable ; mais, sans que je n’aie aucun dessein de les mépriser tant en leur faction scientifique et technologique, qu’en celle ontologique, ou inversement, mais plus à même d’y pratiquer quelques incursions analytiques.

        Tout en m’assurant qu’il n’y a personne, même de ceux qui en font profession en un domaine particulier, qui n’avoue que tout ce qu’on y sait n’est presque rien, à comparaison de ce qui reste à y savoir, et qu’on se pourrait exempter de multiples petites affections, tant du corps que de l’esprit, et même aussi de l’alanguissement de la vieillesse, si on avait assez de connaissance de leurs causes, et de tous les remèdes dont la Nature nous a pourvus. Or, ayant dessein d’employer toute ma vie à la recherche d’une science si nécessaire, et ayant rencontré un chemin qui me semble tel qu’on doit infailliblement la trouver, en le suivant, si ce n’est qu’on en soit empêché, ou par la brièveté de la vie, ou par le défaut des expériences, je jugeais qu’il n’y avait point de meilleur remède contre ces deux empêchements que de communiquer fidèlement au public tout le peu que j’aurais trouvé, et de convier les intelligences raisonnables à tâcher de passer plus outre, en contribuant, chacun et chacune pour son inclination et son pouvoir, aux expériences qu’il faudrait faire, et communiquant aussi au public toutes les choses qu’ils apprendraient, afin que les derniers commençant où les précédents auraient achevé, et ainsi, joignant les vies et les travaux de plusieurs, nous allassions tous ensemble beaucoup plus loin que chacun et/ou chacune et ainsi par-dessus les engoncements de position y chercher parutions estimables. Il est certain que ce que nous considérons, chacun ET/OU chacune des choses du bien n’ont pas égalité dans la volonté immodérée à vouloir les posséder.

        […]-[…]

        Petit ajout de texte, si vous me le permettez. Tout en vous souhaitant  »bonne lecture ».

        La pensée traduit ces ressentis organiques, corporels associés aux ressentis mentaux, de la sensibilité, de la perception qui génère une structuration d’ensemble comme particulière des choses, qui se modifient imperceptiblement par les liens et les effets que les choses entretiennent les unes avec les autres. La culture met en évidence qu’au fur et à mesure que l’humanité progresse dans l’interrogation des choses, grâce notamment à sa faculté de discernement et d’imagination intellectuelle, par lesquelles elle s’est créée des instruments concrets d’investigations et de réalisations pratiques, l’humain cultivé aurait à adopter une distanciation mentale à l’endroit des savoirs et une éthique comportementale par laquelle sa dignité à l’égard de soi-même est respectée. Car tout humain n’est pas interchangeable ou alors rien que pour ceux qui y souscrivent, mais unique pour tout un chacun qui constate que le monde est bel et bien le sien.  Même s’il est rempli d’autres, plus ou moins masqués sous toutes les latitudes, nous dit-on, par les temps qui courent.

        Si le potier n’haïssait le potier,

        Si l’architecte « Sis » l’architecte,

        Si l’impérieux ne travestissait les vagabonds de mots

        S’ils ne t’ont pas tout dit

        Si leurs mots ne t’ont pris

        Entre tristesse et joie.

        Telles les ombres du silence

        Semant quelques cailloux

        Entre chênes et roseaux

        N’oublie pas leurs brûlots.

        S’ils t’ont craché du feu

        Comme des dragons furieux

        Soufflant sur tes douleurs

        Figures de démons nus.

        Corps tremblant de peur

        Cœurs percés de tisons

        N’oublie pas leurs brûlures.

        S’ils se sont affaiblis

        Par trop de rêves perdus

        Sous des pulsions vides.

        Dans l’ondée piquante

        Sur des versants gelés

        Avec les oiseaux du vent.

        Si tu les pensais fous

        N’oublie pas les mots dits

        Ceux des poètes vagabonds…

        Si le chanteur entendait le saltimbanque,

        Si le poète dessinait Callippos…

        Écoute au lointain le murmure

        Celui qui jamais ne vacille

        Souvent tu sous les rouleaux du temps

        Parfois surgissant de l’orée.

        Tends l’oreille aux vents élevés

        Ceux qui soufflent sur les brumes

        Bercés aux frontières du prime âge

        Tantôt au faîte de vieux chênes.

        Comme ces nuages aux pointes des monts

        Signature des tourments liquides

        Une encre brûlante trace les songes

        Stylet lys des désirs impatients.

        Vision d’une rencontre émerveillée

        Celle que vêtent les lèvres charmeuses

        Variations d’un chant octroyé

        Celui sauvegardé des outrages.

        Verve aux habits de mémoire

        Résonance aux solstices d’été

        Ton visage parle aux éphémères

        J’en écoutais ton tendre délire.

        Celui qui parlait aux livres

        Demeure des feuilles légendaires

        Présence des mots de liaison

        J’en assumais mes propos découverts.

        Sont-ce là les engagements aventureux ?

        Entends le bruit des traces sûres

        Pas coquins couvés de passions

        Le futur fut attisé de résurgences

        Notre jeunesse n’y prit garde.

        Fut-elle ficelle d’infortune ?

        Jeux épars aux lieux des rumeurs

        Ceux au prisme sans amarres gravées

        Où les fontaines parlent de libertés

        Comme les enfants d’innocence.

        Image d’un ancien feu follet

        Il y resta longtemps silencieux

        Là où le sens fait dignité

        Au nom de la veille parentale.

        Respire la colonne de nos ères

        Attentions portées à la source

        Vigie aux sincères passants(es)

        La parole est une étrangère.

        Écoute à l’ombre des muses

        Ce qui manqua aux frasques du temps

        Ces séductions en pouvoir d’attraction

        Afin que les poètes peignent leur Calliope ;

        Leurs clés luisent à un jet de pensées…

        Si le saltimbanque dessinait le reflux,

        Si le peintre écrivait la folie,

        Si l’orgueil écoutait la modestie,

        Si la discursivité était pluridisciplinaire,

        Si l’intuitivité était moins dédaigneuse,

        Si le discours était moins autocentré…

        Si l’art signifiait la tare,

        Si la science pesait la position…

        Et ce temps… à vivre ?

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