Fini de lire le livre de Cynthia Fleury qui porte ce titre (« Les irremplaçables », déjà évoqué ici et ici). La première partie m’avait enchanté mais la seconde me laisse sur ma faim. D’abord, une fin étrange, abrupte, sans conclusion : le livre se termine sur des considérations abstraites sur la dette, là où l’on souhaiterait de plus amples développements, à moins de préférer que le chapitre ne se close avant. « Le fait même que nous ne sachions pas ce qu’est la dette, la flexibilité de ce concept, est le fondement de son pouvoir ». On aimerait en savoir plus. « Il faut toujours payer ses dettes, dit l’adage éthique et pourtant rien n’est moins simple ». Certes. « Car la violence se révèle toujours à terme un discours sur la dette ». Ici, l’auteure donne un exemple, tiré de travaux de David Graeber (Dette. 5000 ans d’histoire, 2011, ed. Les liens qui libèrent), celui de l’île de Madagascar, envahie par les Français en 1895 et dont la population est aussitôt soumise à un impôt très fort, une sorte… d’impôt sur l’existence : les autochtones devront rembourser le coût de leur colonisation ! Et aujourd’hui encore, l’Etat français considère que Madagascar a toujours une dette envers lui. Chose semblable est arrivée, si je me souviens bien, avec Haïti, sauf que là, ce n’était pas le coût de la colonisation à rembourser mais celui de l’indépendance… qui n’aurait toujours pas été remboursé d’ailleurs, ce qui est remonté en surface lors du récent voyage de notre Président aux Caraïbes. En somme, ce qu’elle veut dire, c’est que la dette est arbitraire, on la décide, on la décrète, c’est au bon plaisir du plus fort. Autre exemple, ce qu’on appelle « le consensus de Washington » : pendant la crise pétrolière des années 70, les pays de l’OPEP, soudainement enrichis, placèrent leur argent dans les banques occidentales, dont les banques américaines, Citibank et Chase qui, elles, ne surent trop comment faire fructifier cet argent, et pour ce faire réussirent à convaincre des dictateurs du Tiers-monde à contracter des emprunts à des taux très bas, mais qui grimpèrent aussi vite que possible dès les signatures obtenues, du fait de la politique monétaire mise en œuvre par les Etats-Unis, d’où la crise de la dette du tiers-monde. Quels rapports avec l’individuation ? De démonter en quoi résident les mécanismes du pouvoir, bien entendu, qui sont en même temps les mécanismes qui asservissent l’individu. Mais la dette ne recouvre-t-elle pas aussi une notion psychologique ? Voire psychanalytique, allant de pair avec la culpabilité ? Cynthia Fleury s’étend trop peu sur ce sujet. On verrait pourtant bien ce mécanisme de la dette, en tant que réalité économique fantasmée, à la base même des fonctionnements psychiques les plus divers, réglant souvent les rapports au sein de la cellule familiale, avant de les régler au sein de la nation, du continent, du monde économique. Un fait de structure, en somme, et sur lequel il serait difficile d’agir (dans une video enregistrée à l’Université de la Terre, on voit la philosophe intervenir sur le thème « se changer soi-même pour changer le monde ». Le changement de soi-même ainsi suggéré n’a-t-il pas des limites structurelles?).
Cette deuxième partie du livre que je commente ici commence par un retour à Kant, lorsque, dans son texte sur les Lumières, celui-ci s’interroge sur la manière, pour l’individu, de sortir de l’état de tutelle, ici dénommée « état de minorité » – ce qui, au début, ne manquait pas de me troubler (tant le concept de minorité reste attaché avant tout à l’idée de minorité au sens numérique). Pour le philosophe de Koenigsberg, nous ne sommes pas voués à la servitude, fût-elle volontaire : « Qu’est-ce que les Lumières ? La sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d’autrui ». Il est plus facile de ne pas penser, ou de s’en remettre à un autre qui pense pour soi. Ceux à qui échoit l’organisation de notre société le savent : « Si l’exploitation capitalistique génère si peu de révoltes, ce n’est pas parce qu’elle ne suscite pas de polémique, voire de rejets. Mais parce qu’elle capte, plus encore que les richesses, l’attention des individus. Les individus sont distraits, divertis au sens pascalien, ils sont occupés, pleinement occupés à ne pas penser car la non-pensée est jouissance. […] C’est là où le capitalisme cesse sa parenté avec l’Etat de droit pour retrouver sa filiation avec l’exploitation de l’homme, l’esclavage n’étant ni plus ni moins qu’une captation répressive de l’attention alors que le XXIème siècle lui préfère les captations divertissantes ».
Pendant que j’écris cela, le soleil entre par ma vitre, celle de la chambre du haut, d’où, en se tordant un peu le cou, on peut voir le Ventoux. Le ciel est sans nuage et le silence est tel que si une personne parle à une autre sur la place du village, on entend distinctement sa voix. Il ne passe presque jamais de voiture, et les voisins qui habitent tout près de la Tour Haute, nous ont promis pour ce soir un repas bien arrosé… Irremplaçabilité des instants.
Cynthia Fleury oppose individualisme et individuation, deux notions parfois confondues (elles l’ont été en particulier par Durkheim) et que pourtant tout distingue. Si l’individualisme est cette doctrine douteuse qui pousse au « chacun pour soi » et veut considérer qu’une société n’est qu’un agrégat d’atomes ayant le minimum d’interaction, l’individuation désigne un processus par lequel chacun est appelé à adhérer au mieux à sa trajectoire propre et, pour cela, doit prendre en compte celle des autres : il ne saurait y avoir individuation sans réalisation d’une nécessité. En ce sens, le concept a quelque chose de spinoziste. La démocratie, par ailleurs, suppose l’individuation, qui est la façon de « lutter contre sa propre entropie ». Par ce processus, les membres de la société démocratique, autrement appelée Etat de droit, réinjectent sans arrêt de la signification dans un corps qui tend à se figer dans une caricature méconnaissable de lui-même, et donnent peut-être à des mots comme « peuple » un sens autre que purement mythique. L’individuation se dégrade en individualisme en même temps que la démocratie semble se dénaturer dans le populisme. Ici, Cynthia Fleury amorce un regard qui paraît juste sur ces notions :
Si plurivoque que soit le terme de populisme – dit-elle – tant il recouvre une variété de situations, il contient néanmoins quelques invariants : le populisme est une critique des élites, la revendication de détenir le vrai sens du peuple. Le populisme saurait lui ce qu’est le peuple, les vraies gens, les petites gens, l’homme commun, le lésé depuis toujours, l’individu dans son plus simple appareil. Le populisme croit en son discours infaillible sur le peuple. En ce sens, il contredit la vocation faillible de l’Etat de droit. Dès lors, la critique des élites n’est que l’avant-poste de la critique des intellectuels, voire du logos lui-même, tant la culture ne peut être selon lui que dominante et l’adjuvant du pouvoir. De fait, s’il est difficile à déconstruire, c’est aussi parce qu’il s’appuie sur des vraies craintes de tout bon démocrate, quant à la servitude et à l’injustice qu’il subit parfois. Mais les régimes populistes sont tout aussi inféodés au pouvoir que leurs aînés.
Ceci étant dit, le texte est loin d’être univoque, tranchant, il se fait aussi à double lecture, non sans parfois paraître un peu confus, mais on ne pourra pas accuser la philosophe de schématisme, ni d’analyse grossière voire caricaturale : en même temps qu’elle tente de montrer la supériorité d’un concept sur un autre, elle n’en concède pas moins que cet autre est en quelque sorte « excusable », il serait juste une ébauche mal réussie du premier, un semblant qui, parce qu’il est trop semblant et pas assez authentique, tomberait dans le travers grossier. En somme, ce qu’elle nous explique, c’est que le populisme n’est pas loin de la démocratie, comme l’individualisme n’est pas loin de l’individuation, et que pourtant, ce n’est tout simplement pas la même chose du tout. Elle dit que la démocratie est par essence populiste – mais « si toute démocratie est populiste, tout populisme n’est pas démocratique » (p. 201) – parce que (p. 202) « elle veille toujours à dénoncer non pas la secessio plebis, mais la sécession des élites devant laquelle le peuple doit précisément se rebeller ». Citant Christopher Lasch (La Révolte des élites et la Trahison de la démocratie, coll. Champs Flammarion, 1995), elle note que « Naguère, c’était la révolte des masses qui était considérée comme la menace contre l’ordre social et la tradition civilisatrice de la culture occidentale. De nos jours, cependant, la menace principale semble provenir de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie sociale et non pas des masses ». « Autrement dit – reprend-elle – les élites qui auraient dû consacrer l’avènement de l’individuation ont, à l’inverse, promu son antithèse, et participé à son dévoiement. Elles ont entériné l’inversion même de son sens, et proposé au plus grand nombre un imaginaire dévastateur où l’individualisme prenait littéralement la main sur l’individuation ». En somme, les élites (entendons par là ceux et celles qui détiennent une autorité, qu’elle soit de l’ordre de l’enseignement, de la juridiction ou du politique) auraient tort de se plaindre et de crier au populisme – toujours démagogique – puisque c’est d’elles que viendrait en fin de compte l’exemple, ou plutôt le mauvais exemple (on songe ici par exemple à l’affaire Cahuzac) qui révèle le peu de cas qu’elles font de « l’individuation qualitative ». Les « sujets » (qui sont bel et bien tels dans l’ordre hiérarchique du monde) sont trompés et on ne saurait leur reprocher leur comportement puisque, justement, en ne voyant dans l’individuation que l’individualisme résumé le plus souvent au mirage de l’argent, ils ne font que mieux encore adhérer aux « valeurs », ou contre-valeurs, de ces élites. On songe ici à un Macron persuadé que tout ce que veulent les jeunes, c’est gagner de l’argent. Et Cynthia Fleury de conclure :
Si l’individualisme a tant prospéré, c’est qu’il a été, certes, porté par les élites, mais qu’il a été l’objet d’un trafic fantasmatique entre les élites et le peuple. Plus le fossé des inégalités sociales se creusait entre elles et lui, plus l’idéal de l’individualisme masquait la supercherie et invitait ledit peuple lésé dans son individuation à ne désirer que l’individualisme, croyant par là-même satisfaire son besoin d’individuation. L’opération de passe-passe fut ainsi idéologique, et la falsification a perduré sans nécessiter un usage de la force plus contraignant. Des idéologies de droite ou de gauche, ignorant toutes deux le sens et le rôle de l’individuation dans la préservation de l’Etat de droit. (p. 203)
Trois pages denses dans ce livre (pp 200 à 203) qui démontent bien, à mon avis, un fonctionnement idéologique dans lequel nous sommes tous pris… et qui montrent aussi que des philosophes existent encore en France aujourd’hui qui ne se contentent pas de sermons ou d’anathèmes. N’est-ce pas là, aussi, une vraie pensée de gauche, à l’heure où l’on prétend que celle-ci serait devenue inexistante, laminée, réduite à un vain ressassement de slogans anciens ? Pourtant, Cynthia Fleury ne fait guère la une des médias, se contentant d’une chronique régulière dans l’Humanité (ce qui n’est déjà pas si mal, on avouera).
Un livre que nos « intellectuels » autoproclamés et radioclamants devraient se faire dédicacer de toute urgence avant que le vrai « populisme » dont ils sont, peut-être malgré eux (ce qui serait encore pire) ne s’installe au pouvoir avec qui l’on sait.
Ils pourront alors, depuis leur Aventin très médiatique, hoqueter que ce n’est pas ce qu’ils avaient voulu dire.
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… dont ils sont, peut-être malgré eux (ce qui serait encore pire), les haut-parleurs,…
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Juste une petite analyse très brève d’un paragraphe de Cynthia Fleury, qui a des propos intéressants mais, à mes oreilles, un peu.. indigestes.
Ce n’est pas de sa faute, pourtant.. comment penser quand le langage, le logos devient si pauvre ?
Le paragraphe sur « le populisme ». Amusez-vous à compter les noms dedans, et regarder leur forme : presque tous sont construits selon la formule « le populisme/la revendication/le peuple », etc. Sans adjectif qualificatif, la plupart du temps.
Il s’agit d’une forme de généralisation/idéalisation qui, en étant.. totalisante a pour effet d’anéantir… l’individu en tant que sujet singulier qui serait… « un ingénieur », par exemple, ou même, l’ingénieur que j’ai rencontré hier à Grenoble et avec qui j’ai parlé des nanotechnologies », pour développer un… sujet dans un déploiement qui pourrait… l’individualiser.
J’ai beaucoup aimé ce que vous avez écrit sur l’instant présent fugace, que VOUS avez décrit d’une manière poétique, et vivante.
Si vous juxtaposez VOTRE écrit avec celui de Cynthia, vous verrez deux univers qui sont.. opposés ? (la faute à qui, on se demande…et je n’ai pas la réponse, là)
Le défi à l’heure actuelle, c’est qu’il y ait de nouveau des intellectuels occidentaux ? français ? qui qualifient leurs propos, et dépassent cet état très vaseux de généralisation qui assomme nos esprits et nous empêchent de penser.
Pour vous donner à penser, je me suis dit que « nous » sommes dans l’obligation de déterminer ce que les mots veulent dire, et ils changent constamment de sens. Alors, par exemple, on va dire, comment savons-nous ce que veut dire le mot « ou », ou le mot « et » ?
Vous m’accorderez que ce sont de petits mots très simples, que ni vous, ni moi, ni le voisin allons chercher dans le dictionnaire. Alors…. comment savons-nous ce qu’ils veulent dire ? Comme ce sont des mots/abstractions de pure.. relation, pour signifier, ils colonisent le terrain des objets/personnes/pays/associations qu’ils.. relient. (Hé, hé, c’est ici qu’on se souvient que le mot « religion » vient de « relier »…)
C’est en mettant ensemble (en latin, « contre » veut dire « face à face »…, j’aime bien en mettant contre) ces contrées que nous parvenons à déterminer ce que veulent dire « ou »/ »et ».
Et ce qui est passionnant, c’est que souvent, alors que nous avons l’impression de batailler pour des contrées, nous sommes en train de batailler autour du sens de « ou » ou « et ». Autour de ce qui… relie…
Dur, hein ? C’est comme ça que nous parvenons à nous tromper sur ce sur quoi nous nous battons. A mon avis…
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oui, « words, words, words »… mais pouvons-nous nous passer d’un discours théorique? La psychanalyse elle-même peut-elle s’en passer?
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J’ai un petit côté perverse.
Je n’ai pas aimé ce que vous m’avez dit sur « penser ».
C’était exagéré…
Si vous ouvrez « Emile » de Rousseau où ce dernier s’avère… un très grand penseur… vous verrez très peu de notes en bas de page, et un verbe croustillant, et en plus, un homme qui parle parfois de lui, en tant que sujet.
Vous verrez un homme, comme Descartes, qui n’aime pas le prêt à penser. (Ce n’est pas pour rien que lui et « Emile » ont failli partir en fumée à la publication du livre. Quand on dit des choses… avec un verbe croustillant, sans les notes en bas de page, on risque de susciter des.. passions… chez ses lecteurs…)
C’EST DONC POSSIBLE.
Après, il faut s’interroger sur POURQUOI NOUS NE LE FAISONS PAS.
Mais ça nous mènerait loin, là…
DONC… pourquoi pas la théorie ? Mais.. se souvenir que dans le mot « théorie » il y a le mot.. « theos ». Vous croyez que c’est un hasard ?
Pas moi, en tout cas…
QUEL EST LE VISAGE DE NOTRE DIEU EN CE MOMENT, COMPTE TENU DU FAIT QUE.. MEME LES « LAICS » EN ONT UN ?
Notre « théorie » est à l’image de notre « Dieu »…
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Quel article et quel commentaire passionnants!
Moi aussi, j’aime bien le passage poétique sur la conscience de l’instant.
Juste un mot concernant Madagascar et son histoire coloniale. Certes, il reste beaucoup à dire sur la brutalité de pages peu glorieuses au moment des premières revendications indépendantistes, mais la réalité d’une dette aujourd’hui implicitement revendiquée par la France me paraît dépassée, tant la prédation « légitime » s’effectue par une poignée d’autochtones interchangeables et tant de puissances toujours plus affamées de ressources naturelles, pour ne citer que la Chine grande amatrice de cailloux et bois précieux…etc…
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Piste de réflexion pour, non pas polémiquer avec Cynthia, parce que ça ne m’intéresse pas, mais pour penser : le Robert Dictionnaire Historique de la langue française dit ceci au sujet de « isme » : « suffixe savant, venant du grec, et du bas latin (…. je résume…) qui sert à former des substantifs masculins. Ce suffixe a été très utilisé dans le latin scolastique, d’où il est passé en français (…). Il a été très productif dans la première moitié du 19ème siècle pour construire des termes politiques, économiques et philosophique, puis s’est employé DANS L’ENSEMBLE du lexique. » Il va de pair avec l’idée d’un SYSTEME d’opinions, d’attitudes ou tendances.
Il faudrait faire le même travail avec « tion », comme étymon, mais ce serait plus difficile, avec le Robert, en tout cas…je crois qu’il faudrait avoir des notions de latin que je n’ai pas…Je note pourtant, que, comme « isme », il s’agit d’un suffixe SAVANT, et ceci est important à mes yeux. Aussi, je crois qu’il s’agit d’un suffixe qui transforme en substantif, et c’est peut-être sa première fonction, de transformer en substantif. Cela non plus, ce n’est pas anodin ou innocent.
De toute façon, il est piquant de voir Cynthia faire un travail d’opposition.. distinctive à partir du même mot… d' »INDIVIDU », alors que, pour moi, et je l’assume, l’opposition distinctive à laquelle je suis attachée est bien celle de « individu » et.. « sujet (singulier) ». (Se souvenir qu’un « sujet » est assujetti… par définition, il me semble.)
On peut sortir Lacan de sa boite pour comprendre pourquoi il était si attaché à la DIVISION DU SUJET, et pourquoi ceux qui font la promotion de l’idéologie dominante (mais pas tant que ça…) contemporaine le hait pour cet attachement (entre autres raisons, évidemment).
La division du sujet est aux antipodes de « l’individu » qui est une particule… positiviste et entière, COMME LE DIT SI BIEN LE MOT, dans sa littéralité même.
« L’individu » est plat, transparent, sans saveur, sans odeur, sans provenance, sans âme, etc. (oui, c’est extrême, mais nous vivons des temps passionnels…)
Donc, je ne suivrai pas Cynthia dans son désir de substituer une nouvelle opposition à une ancienne. Je n’aime pas qu’on enterre les mots que j’aime au profit de mots que…je n’aime pas.
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