L’analyse de l’anti-sémitisme par Moishe Postone : un paradigme pour comprendre la situation politique présente

Annette Hornischer / AAB / Moishe Postone /Fellowspresentation Fall 2015

Des amis s’étonnent de mon insistance à évoquer la pensée de Moishe Postone, peu connu dans notre monde universitaire français, et, en parallèle, de mon insistance à rappeler certains aspects de la théorie de Marx alors qu’il est en général admis que « Marx est dépassé » et qu’il n’a plus rien à nous apprendre. C’est certainement d’ailleurs ce que pensait Postone lui-même dans les années soixante avant qu’il soit convaincu que, « si, Marx avait encore à nous apprendre », mais à condition qu’on lui fasse jouer le rôle critique qu’il n’aurait jamais dû quitter. Surtout, Postone voyait bien, sans doute, que si son analyse (et la notre aujourd’hui) conduisait à mettre en avant des concepts que déjà, l’illustre philosophe allemand avait dégagés même s’ils paraissaient encore enfouis dans les étapes tardives de son œuvre (comme les Grundrisse, dont la version intégrale ne fut connue qu’en 1973), il serait malhonnête de ne pas les renvoyer à leur auteur. Notre travail doit être alors de creuser l’apport critique de Marx à l’analyse de la société, en procédant, comme le fait Postone (et également Kurz, mais c’est du premier dont je parle ici plus spécifiquement) à une séparation entre des scories de la pensée marxienne qui ne nous intéressent que peu, voire ne nous intéressent plus, et des apports véritables qui demeurent valides encore aujourd’hui quand bien même le capitalisme aurait changé et l’époque enterré les vieilles lubies de la lutte des classes et de la force révolutionnaire du prolétariat. C’est là faire travailler Marx contre Marx, à vrai dire, comme quand Postone attaque de front l’antisémitisme foncier qui taraude le Marx encore jeune de « La question juive ». Ce point est fondamental et mérite qu’on l’éclaire par quelques détails biographiques sur Moishe Postone (dont un jour un ami juif m’a dit qu’il ne pouvait pas être complètement mauvais s’il s’appelait Moishe…). Je dis d’abord que je n’aurais pas découvert l’oeuvre de Postone sans le travail éditorial remarquable accompli par les éditions Crise & Critique et particulièrement par Clément Homs, auteur de la préface à Marx, par-delà le marxisme, qui dirige la collection Palim psao (« Palim psao » « je gratte à nouveau » en grec ancien, car la théorie critique est tel un palimpseste, constituée de différentes couches géologiques superposées faîtes de tâtonnements, recherches, découvertes, effacements, réécritures, fulgurances et revirements […] Palim psao constitue une collection dédiée à la publication d’essais portant sur une théorie critique du capitalisme-patriarcat, c’est-à-dire une théorie de son abolition).

Moishe Postone, donc, était professeur au département d’histoire et d’études juives de l’université de Chicago, c’est dire qu’en plus d’être un théoricien majeur du capitalisme, il était un historien spécialiste de l’histoire juive et de l’antisémitisme. Lui-même descendant d’une famille juive émigrée, pour une partie, de Lituanie et, pour une autre, d’Ukraine, fils du rabbin Abraham Postone qui put quitter la Lituanie pour émigrer au Canada en 1939, Moishe, né en 1942, fut imprégné très jeune de culture juive, fréquentant même une yeshiva («école secondaire juive) à Los Angeles dès l’âge de 13 ans. Cela montre à quel point il était motivé par la question de l’antisémitisme au moment même où il commençait d’étudier Marx, et qu’il était loin de suivre le philosophe allemand dans ses dérapages évidents de La Question juive. Et ceci explique sûrement en partie son regard critique sur l’oeuvre de Marx, aboutissant à une pensée particulièrement originale dont on s’étonne qu’elle n’ait pas encore eu plus de retentissement auprès de nos élites intellectuelles, malgré le lien qu’elle entretient avec celle d’Hannah Arendt, dont il suivit les cours, à l’université de Chicago, sur Hegel et sur Marx au milieu des années soixante (et qu’il trouvait sévère et peu sympathique!).

Très engagé en mai 68 contre la Guerre au Vietnam, ainsi qu’en 69 en prenant part à l’occupation de son université, on ne peut pas dire qu’il fût à ce moment-là tellement féru de Marx. Jusqu’à ce que la mobilisation sur le campus aboutisse à la constitution de plusieurs groupes actifs dont l’un, qu’il créa lui-même fut dévolu à Hegel et à Marx, comme s’il se rendait compte tout à coup que si l’on voulait comprendre le moment présent, il fallait se munir d’outils théoriques… et ce fut en l’occurrence ceux de la théorie sociale du « marxisme hérétique du jeune Lukacs » et de « l’Ecole de Francfort ». C’est donc tout naturellement qu’il partit d’abord à Münich, puis à Francfort dans les années soixante-dix pour y faire une thèse. Proche de ceux qui continuaient l’entreprise critique de l’Ecole de Franfort, et enrichi de l’enseignement d’Arendt (même s’il la critiqua par la suite pour n’avoir vu dans l’extermination des Juifs que l’élimination des « superflus »), il était inévitable que le thème de l’antisémitisme devînt prépondérant dans sa pensée et que très vite, il y perçût une variante du « fétiche » au sens de Marx, à savoir « une vision globale du monde (singulièrement trompeuse, évidemment) qui explique en apparence différents types de mécontentement anticapitaliste et leur donne une expression politique ».

L’un des points centraux de la recherche de Postone concerne donc une meilleure compréhension de la spécificité de l’antisémitisme moderne comme réponse fétichiste et pseudo-émancipatrice au mal-être dans le capitalisme, comme l’écrit Clément Homs dans sa préface. C’est là un projet très vaste et particulièrement ardu, qui nécessite des développements sur la forme de fonctionnement du capitalisme. Je ne m’étendrai pas sur des points que j’ai déjà abordés au cours d’articles antérieurs, analyse de la forme-marchandise, valorisation de la valeur, substance du capital, place du travail abstrait et surtout, fonctionnement d’une forme-sujet propre au capitalisme, autrement dit son aspect subjectif (qui ne doit plus être pensé en termes d’infra et super structure) en tant qu’étroitement imbriqué dans son fonctionnement objectif. Le ressort subjectif du capitalisme est pensé à partir de certains écrits de Marx, mais aussi de Lukacs, comme étant le fétichisme, façon dont le capital parvient à nous dérober les causes des fonctionnements réels au moyen d’illusions portant sur le caractère fixe et déterminé du monde tel qu’il nous entoure, avec ses catégories perçues comme inamovibles et trans-historiques : travail, valeur, argent, marchandise etc. (alors que ce sont des catégories qui dépendent de la formation historique spécifique que constitue le capitalisme). Le fétichisme peut ainsi être vu comme une sorte d’inconscient social constitué des catégories non interrogées par lesquelles on a pris l’habitude de penser le social autour de nous (Il n’est pas étonnant que vu de cette manière, il puisse donner lieu à des tentatives de rapprochement avec l’inconscient freudien, comme cela est le cas dans les travaux de Sandrine Aumercier et de Frank Grohmann).

L’antisémitisme moderne – image extraite de La plus précieuse des marchandises, film de Michel Hazanavicius d’après le conte de Jean-Claude Grumberg

Moishe Postone ne traite bien sûr que de l’antisémitisme moderne, c’est-à-dire principalement celui de la seconde guerre mondiale. Il n’a pas la prétention de couvrir l’antisémitisme ancien, qui imprègne le Moyen-Âge et empoisonne la vie des personnes juives au sein de la chrétienté (de ce que Jérôme Baschet nomme la période ecclésio-féodale). Il s’est aussi penché sur l’antisémitisme contemporain, post-guerre mondiale, mais, décédé en 2018, il n’aura pas eu la possibilité de commenter les derniers événements.

Tout phénomène est historique, autrement dit dépend d’une période spécifique de l’histoire où il se développe, en ce sens, parler de l’antisémitisme en général serait en faire un concept transhistorique, ce qui n’existe pas. L’antisémitisme moderne dont parle Postone ne se conçoit pas sans l’apparition de son point culminant : le nazisme. Il faut alors être capable d’expliquer par les mêmes concepts à la fois l’antisémitisme moderne et le nazisme, dont le cadre général commun est le capitalisme, ce qu’a été bien sûr incapable de faire le marxisme traditionnel qui, au lieu de tenter de les expliquer a plutôt obscurci la compréhension de l’antisémitisme en empruntant grosso modo les mêmes schémas que les antisémites plus classiques. L’écrit de Marx Sur la question juive (de 1843) en est l’exemple le plus désastreux, Marx s’y révèle antisémite en ce qu’il assume l’idée que les Juifs sont l’incarnation de la classe capitaliste et qu’en conséquence, tout anti-capitaliste se doit d’être anti-Juif. C’est ce que nous retrouvons de nos jours chez des politiques comme Mélenchon. Le principe funeste qui est à la base de ces raisonnements est la personnification des rapports sociaux. Le capitalisme, selon ce marxisme primitif, ne serait pas cette machine impersonnelle et abstraite que Marx lui-même pourtant avait qualifiée ailleurs de « sujet-automate », mais serait l’affrontement concret d’individus concrets se faisant la guerre, les uns ayant l’argent et les autres la force de travail. On verrait ainsi s’opposer des groupes humains entre eux en considérant que là réside la source réelle de nos malheurs, faisant de la lutte de classes (qui était un concept) une guerre sans pitié entre des humains différemment dotés. Postone, et d’autres comme le courant allemand de la Wert Kritik, ont envoyé valser ces considérations folkloriques qui n’ont conduit dans le passé qu’aux ravages que l’on sait (URSS, Goulag, pays dits « communistes », guerre froide etc.) pour affirmer nettement qu’il existe un autre usage de certains concepts marxiens quand on accepte de prendre au sérieux les développements (souvent jugés rébarbatifs) que l’on trouve dans le livre I du Capital au sein de l’analyse de la marchandise.

En schématisant quelque peu la thèse centrale de Postone (schématisme que j’espère corriger dans une seconde partie), il existe un anticapitalisme fétichisé – c’est-à-dire utilisant les catégories fétiches non critiquées de la vision du monde capitaliste – depuis très longtemps, qui ne consiste pas en une critique du processus capitaliste en son essence c’est-à-dire la constitution du travail en travail abstrait s’agglomérant avec le capital pour produire toujours plus de valeur, mais en une séparation entre les deux composantes de ce processus, à savoir le travail d’un côté et le capital de l’autre, au terme de laquelle le travail apparaît comme l’aspect concret, positif et valorisé, alors que le capital est l’aspect abstrait, négatif et à combattre. Autrement dit, dans cette conception de l’anticapitalisme on prend parti pour l’un des termes afin de combattre l’autre, et qui plus est, on a tendance à incarner les deux composantes dans des segments de la société définis en termes ethniques, voire biologiques. La figure du Juif est convoquée pour incarner le versant du capital. Et plus généralement, est convoquée à cette place également la figure de tout ce à quoi on associe le qualificatif de « non directement productif » au sein de la société, à savoir bien sûr en premier lieu celle de l’intellectuel. Les travaux récents du philosophe Michel Feher vont dans ce sens : l’image fétichiste du rapport de production capitaliste s’organise autour du couple formé par le producteur et… le parasite. Tout le monde a en mémoire la rhétorique des nazis traitant les Juifs de poux, et utilisant les fours crématoires « à titre prophylactique ». Mais c’est aussi une part de la rhétorique de la nouvelle extrême droite qui se garde de cibler trop ouvertement la figure du Juif, mais ne se fait pas faute de s’en prendre aux soi-disant improductifs, assistés, dépendants, et parasites, auxquels elle joint bien sûr intellectuels et migrants. Grâce à quoi elle peut s’afficher à peu de frais comme une nouvelle défenseuse des droits des travailleurs.

voir Moishe Postone Legacy Project

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4 Responses to L’analyse de l’anti-sémitisme par Moishe Postone : un paradigme pour comprendre la situation politique présente

  1. Avatar de Debra Debra dit :

    Tout ça est très complexe, Alain.

    Pour provoquer comme je sais très bien le faire, j’ai envie de (te) poser la question pour savoir dans quelle… catégorie je me situe en tant que femme au foyer ayant déjà… travaillé, comme j’ai déjà fait remarquer, ayant déjà… produit, d’ailleurs, mais à l’heure actuelle seule au foyer avec mon homme qui m’aime tendrement, ne travaillant pas CONTRE ARGENT, A L’EXTERIEUR DU DOMUS/DOMAINE. Suis-je un parasite ou pas à l’heure actuelle ? Comment penser cela ?

    La société peine à penser cela, je vois…

    Pour la figure du Juif, plusieurs remarques s’imposent. Je crois qu’on ne peut pas comprendre grand’ chose dans ce dossier sans tenir compte de la situation paradoxale historique où le prêt à intérêt était proscrit entre membres d’une même communauté religieuse, alors que la pression pour FINANCER des projets étaient intense. De ce fait, historiquement, le Juif à Venise, par exemple, avait le droit de, et était même encouragé à, prêter de l’argent contre intérêt en dehors de sa communauté, alors que lui, pas plus que son… frère… chrétien, ne pouvait prêter de l’argent contre intérêt au sein de sa communauté. Cet état de fait contribuait à établir les Juifs à Venise dans une condition d’extraterritorialité qui n’était pas cette situation qui fait pleurer nos contemporains qui ne comprennent pas ce qu’est le ghetto POUR LE JUIF autant qu’il l’est pour l’autre, forcément chrétien à l’époque. Nos mains sur le coeur, et nos pleurnicheries ne nous permettent pas de comprendre à l’heure actuelle que les gens pourraient VOULOIR S’EXCLURE de la vie publique, de leur plein gré. Pour rester ENTRE EUX.

    Le ghetto établissait une situation d’être ETRANGER tout en vivant dans le pays, la ville, elle-même. Et Juifs ET chrétiens tenaient à cette situation, pendant longtemps. On ne va pas verser des larmes de crocodile, stp. Le fait que l’Eglise Catholique ait refusé que les chrétiens se prêtent de l’argent contre intérêts au sein de la communauté, HISTORIQUEMENT a favorisé la manière dont les Juifs, CERTAINS JUIFS, pouvaient comprendre LA FINANCE, et la manier à leur avantage.

    On peut entendre, en lisant « Mein Kampf » que ce qui fait péter un câble à Adolf Hitler dans la situation politiquement critique où se trouvait le pays où il était à l’époque, était le problème de la double appartenance, qui est un problème de tous temps. Hitler achoppe sur « Celui-ci, est-il un allemand ? Est-il un juif AUSSI ? Comment peut-on être allemand ET juif EN MEME TEMPS ? » Ceci revient à se demander, et à demander… Où est, QUI est mon maître ? Envers qui, quoi est ma première allégeance, si jamais je devais me trouver dans une situation où je devais CHOISIR ? Le même problème que pose l' »Antigone » de Sophocle, à sa manière, d’ailleurs. L’état peut-il tolérer des allégeances qui ne le mettent pas en premier ? Réfléchis bien avant de répondre, toi qui, je crois, estime que la Révolution Française est un phare pour toi.

    Dans la mesure où il y a quelque chose de l’identité juive qui incarne ? l’état de l’étranger, qui le sanctuarise au point de stipuler, SUR LE PLAN RELIGIEUX, je précise, « souviens-toi que tu étais un étranger dans un pays étranger », le statut du Juif sera toujours inséparable de l’étranger, et ceci, même en dehors du problème du capital, qui a d’évidents soubassements historiques. A préciser, néanmoins, qu’il serait bon de différencier le Juif religieux du Juif.. ethnique, car ce n’est pas la même Judaïté, de mon point de vue. Un Juif qui revendique sa Judaïté par seule appartenance congénitale à une ethnie n’a pas le même statut qu’un Juif qui professe son alliance avec le Dieu Juif. Pour moi, les lignes de… partage sont là. Et elles sont religieuses. Dieu sait bien identifier.. les siens.

    Pour les mots « travail/valeur/argent/marchandise », et bien, jamais je n’ai vu autant de grabuge dans les signifiés que je vois à l’heure actuelle. Je ne vois rien d’inamovible dans les significations de ces mots. Il y a déjà longtemps j’ai cherché sur Amazon un livre d’occasion que j’ai vu proposer à 10€ dans un endroit, et à 1000€ dans un autre. Là, je dis que la valeur « argent » est mise à mal. La valeur « argent » peine à… valoir. Il ne faut pas oublier qu’il faut un minimum de… consensus pour que le langage veuille dire, et que l’argent vaille. Sans le minimum de consensus… il n’y a plus de société, et c’est ce que je vois à l’heure actuelle. C’est même très préoccupant. On peut dire la même chose pour le mot « travail », si on compare, par exemple, les pratiques, le quotidien des médecins à la génération de mon mari, et en amont, et à la génération de mon fils. Tout ça a bien.. filé, et tout le monde le sent, d’ailleurs (sauf, peut-être les médecins. C’est une autre affaire.).

    Pour le fétiche, j’aimerais peut-être proposer un autre mot, plus… chargé encore : « idole ». Là, on se trouve sur un terrain plus propice pour continuer, à mon avis…

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    • Avatar de alainlecomte alainlecomte dit :

      Je suis désolé mais moi, je vous vouvoie toujours, parce que nous ne sommes pas des amis. Je comprends que vous vous intéressiez à cette question vous aussi, mais vous le faites d’un autre point de vue, qui reste, conformément à ce qu’on croit deviner de vos attachements religieux, lié à une vision traditionnellement chrétienne du judaïsme. Vous faites comme si les Juifs étaient coresponsables de l’antisémitisme en insinuant que cette situation de ghettoïsés les arrangeait, leur permettant de cumuler deux nationalités, d’être étrangers tout en étant du pays, vieux motif de haine raciale que l’on retrouve encore aujourd’hui au RN quand ils ont voulu avant les législatives prétendre qu’ils s’en prendraient à la double nationalité, ce qui d’ailleurs leur a fait perdre des voix (bien fait!). Ce ne sont pas les Juifs de Venise qui ont voulu s’enfermer dans ce quartier qui s’appelait alors le Ghetto en raison des activités industrielles qui s’y déroulaient. Vous pouvez lire « L’histoire du ghetto de Venise » de Riccardo Calimani: en 1516, pour la première fois, les Juifs sont obligés de se concentrer dans le Vieux Ghetto entouré de murailles. Gardées par quatre chrétiens, les deux portes sont fermées à minuit. Les gardes, ce sont les Juifs qui doivent les payer. Je trouve extraordinaire que vous compreniez si bien ce pauvre Hitler… un homme après tout, et qui se posait des questions bien naturelles puisqu’on en trouverait déjà la trace chez Antigone… mais vous cherchez à noyer le poisson, à faire naître la confusion, à tout mélanger, afin de justifier finalement tout ce qui se fait et s’est fait de pire dans l’Histoire.

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      • Avatar de Debra Debra dit :

        Vraiment, Alain, depuis le temps…

        Je vais vous vouvoyer, c’est fait. Je vous demande pardon de vous avoir tutoyé.

        Vous êtes d’une passion intraitable sur ces sujets, et cela ne vous agrandit pas.

        Je relis « Médée » en ce moment, pour m’apercevoir pour mon plus grand bonheur que le premier personnage qui parle dans la pièce est la vieille nourrice de Médée exilée, elle aussi. Elle intervient assez longuement dans la pièce, devant le portail, et dehors, alors que Médée est dedans. Ses propos sont ceux de la raison (et oui, le concept nous vient des Grecs), et quand elle entre définitivement dans le palais pour chercher Médée qui sort, et bien la raison rentre définitivement avec elle, et à partir de là, c’est la passion qui détruit tous les esprits. Rien, ni personne ne reste debout à la fin. Ça finit comme les DEMOCRATES savaient si bien faire, Alain, eux qui vivaient tous les déboires de la démocratie… et savaient très bien ce qu’il en était.

        Vos insinuations sont insultantes et passionnelles, mais, en dépit du fait que je suis baptisée dans aucune église chrétienne, en dépit du fait que j’ai été formée au judaïsme à partir de textes juifs, et pas chrétiens, par des gens qui connaissent très bien le judaïsme, je vous… pardonne.

        Bonne soirée. En me demandant si ce texte restera sur votre site, Alain…

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