Liberté, égalité… révolution esthétique : à propos de Jacques Rancière

Il y a quelques temps, j’écrivais sur nos faillites (à propos du livre de Régis Debray). Mon billet pratiquait l’auto-dérision, mais faisait aussi quelques constats amers. Entre autres le fait que la « révolution » nous a bien eus… que le marxisme n’était pas l’horizon indépassable de la philosophie de l’histoire etc. Des fois que je n’en sois pas sûr, je me suis plongé dans la lecture d’un de nos penseurs de la société, de la politique et de l’histoire les plus importants : Jacques Rancière.

Jacques Rancière

Jacques Rancière a étroitement collaboré dans sa jeunesse avec Louis Althusser, ayant même rédigé certains passages de « Lire le Capital », cet ouvrage qui, pour les gens de ma génération, faisait figure de passage obligé à tout engagement dans le marxisme. Par la suite, Jacques Rancière a pris ses distances avec le marxisme très « structuraliste » et surtout très « déterministe » (on pourrait dire « scientiste ») du caïman de Normale Sup. La vision actuelle qu’il en a est très critique. D’où l’intérêt qu’il y a à prendre connaissance de ce qu’il pense, notamment au travers de ce petit livre aux éditions de La Fabrique qu’il a publié sous forme d’interview avec son éditeur Eric Hazan : « En quel temps vivons-nous ? ».

Mon point de vue subjectif, tel que je l’ai évoqué dans ce blog à plusieurs reprises, est qu’en vieillissant, j’en suis arrivé à me sentir plus attiré par « la liberté » que par « l’égalité ». Peut-être est-ce une faute : nous ne pouvons pas tolérer qu’il y ait de tels écarts dans la population mondiale entre « riches » et « pauvres » et nous devrions avoir toujours en tête l’impératif de leur réduction, avant même que de penser à améliorer les conditions de notre liberté… Mais les bons sentiments font-ils avancer l’histoire ?

C’est ce qu’on appelle un « glissement vers la droite ». Je pourrais me justifier en avouant que les philosophies de l’égalité m’ont déçu. Elles n’ont pas atteint le but qu’elles prétendaient viser là où elles ont paru un temps triompher, ou alors elles étaient prêtes à produire ce qu’on a appelé parfois le « socialisme de caserne », quelque chose qui est aux antipodes de tout ce que j’ai souhaité dans ma vie. Je me suis d’ailleurs souvent demandé, lorsque j’étais adhérent à tel ou tel parti de la gauche « révolutionnaire », pourquoi je me faisais violence à ce point… semblant défendre auprès de mes opposants un type de société, des formes de vie dont je n’aurais jamais voulu pour un empire… L’égalitarisme, qui se confond avec un anti-élitisme radical, rejette tout esprit novateur, toute personnalité qui sortirait du lot, au nom d’une égalisation nécessaire de la société, et c’est là bien sûr où il se nuit à lui-même. Il n’est qu’à regarder le destin des mouvements artistiques révolutionnaires des années vingt (Maïakovski, Meyerhold, Malevitch…) pour être édifié sur la question (voir le dernier livre écrit par Tzvetan Todorov, voir aussi « La génération qui a gaspillé ses poètes » de Roman Jakobson). L’esthétique révolutionnaire a subi un échec en rase campagne et a dû laisser la place au réalisme socialiste… (qui subsiste encore dans certaines conceptions « de gauche » de l’action culturelle, où l’on considère qu’une forme poétique, littéraire ou théâtrale n’est jamais auto-suffisante et qu’il faut lui assigner un sous-texte sous forme de slogan politique « pour que le spectateur moyen y comprenne quelque chose et, surtout, soit orienté vers le message qu’on veut lui délivrer »).

Le point de vue de Rancière est donc particulièrement intéressant puisqu’il est le seul philosophe à ma connaissance qui pose clairement la question de l’esthétique et des formes innovantes au sein d’une réflexion qui se veut empreinte de recherche de « l’égalité ». J’ai toutefois quelque mal à accepter chez lui un vocabulaire droit issu d’une conception belliqueuse de l’histoire : les mots « insurrection », « ennemi » (au sens d’ennemi de classe) sont souvent répétés. Le premier de ces mots, Rancière s’en explique assez bien sur la fin. Le second demeure. Je le récuse. « Ennemi » suppose son contraire « ami »… et je ne comprends pas (je n’ai d’ailleurs jamais compris) l’usage de ces mots dans un contexte où il ne saurait y avoir ni « amis » ni « ennemis »… mais simplement des forces aux contours plutôt confus, qui s’affrontent ou s’allient le plus souvent en fonction des circonstances. Rancière lui-même a quelque mal à identifier des forces fixes qui se feraient face de tout temps (le prolétariat et la bourgeoisie, pour faire bref, dont on sait qu’en bons termes marxistes, ils sont définis comme des positions au sein de l’appareil de production – et non point par exemple en termes de pauvreté et de richesse).

Il reste que de ce magma émergent des relations que l’on ne saurait appeler autrement que « de domination ». Il y a bel et bien, dans la société, une multitude de luttes, parfaitement justifiées, visant à remettre en cause ces formes de domination. Mai 68 a su particulièrement mettre en valeur certaines d’entre elles, et 2018 aussi : après tout, le mouvement #metoo est une forme de lutte contre une domination, la masculine, lutte qui se porte plutôt bien et semble remporter des victoires. En Irlande, pour la première fois, un ordre patriarcal et religieux a été sérieusement mis en échec par la voie du référendum.

Mais tous les rapports ne sont pas « de domination » : les milieux populaires qui s’opposent à l’accueil des migrants n’entrent pas dans des rapports de domination qui opposeraient une classe à une autre. Sans doute subissent-ils l’effet de rapports de domination existant ailleurs, mais c’est de manière fortement indirecte. Les migrants eux, sont probablement des « dominés » mais c’est une autre histoire : ils étaient dominés chez eux, ils le sont toujours par un ordre mondial qui les a précarisés, mais on ne saurait dire qu’en migrant ils affrontent ces instances de domination, ils ne font que les subir et, finalement, personne n’affronte vraiment ces dernières.

Et puis, comme le dit Rancière lui-même : « il faut en finir avec l’idée de la domination comme un grand système cohérent […] L’état des choses au travers duquel la domination opère, c’est une combinaison d’éléments et d’agencements hétérogènes ».

Quand on parle d’égalité, de quelle égalité s’agit-il (au-delà évidemment de l’égalité des droits, qui va de soi, et nous fait préférer la démocratie à tout autre système de gouvernement, mais qui reste une égalité abstraite ) ? Depuis la Révolution de 89, et encore plus peut-être depuis les changements que nous avons connus au cours du XXième siècle (et notamment au cours des Trente Glorieuses puis des années qui les ont suivies), il s’est imposé en France (mais aussi dans les autres pays occidentaux, même si c’est sous des formes variables) l’idée d’une collectivité comme assemblée d’individus libres (voir à ce sujet les travaux de Marcel Gauchet), conception qui, à la lettre, peut se caractériser comme libérale. Elle sous-entend que chaque individu est respecté dans sa singularité. C’est là que viennent se confronter les exigences de liberté et d’égalité : il est difficile d’établir une égalité des singularités. A moins d’avoir un raisonnement de deuxième degré qui pose que ce qui est visé est non pas l’égalité des individus en soi mais l’égalité des attentions à la singularité de chacun, ce qui n’est pas dit en général et qui, même si on le disait, apparaîtrait comme une injonction de pure forme, inopérante.

Quand Rancière caractérise l’être-ensemble comme étant « contre un ordre du monde qui sépare et met en concurrence », il définit un état particulièrement instable : des entités qui tiennent chacune à leur singularité et qui donc, par nature, sont séparées, vont avoir du mal à se tenir ensemble longtemps. Et c’est bien ce que nous observons dans tous les mouvements récents (comme « Nuit Debout » par exemple, qui est souvent mentionné dans ce petit livre). Alors, certes, on voudrait que cette « séparation » ne soit pas vécue comme « mise en concurrence »… mais cela est très difficile à faire tenir aussi. D’où l’énorme difficulté à faire « un peuple » (autrement que par les directives venues d’en haut).

Alors que reste-t-il ? Qu’il existe des moments d’égalité. J’aime assez cette idée, qui demeure modeste. Nous pouvons viser à ce qu’il existe, dans notre temps historique, des moments d’égalité. Qui forment comme des trous dans la trame des rapports marchands et de domination qui constituent notre société. Il n’en résultera pas nécessairement un « ordre fondamentalement changé » mais le développement peut-être illimité de petites oasis dans un désert aride. Rancière renvoie bien sûr ici à la figure de la résistance, mais pas au sens d’une Résistance militaire du genre « résistance à l’occupant » comme parfois dans le passé certains groupes d’extrême gauche y ont appelé, plutôt pourrait-on dire au sens où l’on parlerait d’une « résistance de l’air », celle qui empêche que le vol d’un objet se fasse tout seul, ce qui, pour celui qui a le pouvoir de le lancer serait idéal, mais ce serait compter sans les effets du milieu. Ainsi pour le monde marchand, il serait idéal que tous les lancements (de nouveaux biens, de projets ambitieux…) se fassent dans un vide sans résistance. Ce n’est pas le cas. Heureusement car ce sont les actions exercées contre le mouvement uniforme qui créent des turbulences et des stagnations où peuvent s’exprimer un désir d’autre chose, une valeur esthétique.

Ainsi, le mot « esthétique » est prononcé. Serait-ce au nom de valeurs esthétiques partagées que nous pourrions « tenir ensemble » ? Pour Rancière, la vraie révolution sociale s’ancre dans une révolution esthétique, il tient cette idée de Marx, mais du Marx de 1844 (cf. les Manuscrits de la même date), quand le grand penseur s’attarde un peu sur ce qu’il entend par « communisme » (ce n’est pas si souvent) et qu’il le définit comme « humanisation de sens humains » :

Il est l’état dans lequel l’exercice des sens humains est, pour tous, sa propre fin, où il n’est plus soumis à la grossièreté des besoins qui est elle-même la conséquence de la propriété.

Et Rancière d’ajouter :

C’est Kant qui a vu dans le jugement esthétique un mode d’appréhension de l’expérience sensible à laquelle tous en droit participent parce qu’elle est indifférente à ce qui fait d’une forme sensible une chose utile à une fin et appartenant à un propriétaire. C’est Schiller qui a fait de cette affirmation d’une capacité humaine partagée le principe d’une égalité conçue en termes d’expérience sensible et non plus d’institutions et de lois.

Nous voici au coeur de notre sujet : quelle égalité voulons-nous. L’égalité des fortunes, l’égalité juridique ou l’égalité en termes d’expérience sensible ? Nous comprenons bien ici ce que veulent dire à la fois Rancière et Schiller (et peut-être le jeune Marx) : non seulement il faudrait, comme l’a dit Marx, abolir la division du travail social mais, beaucoup plus profondément, s’en prendre à la distinction des moyens et des fins. Une société communiste serait telle que ce dont nous faisons l’expérience ne soit pas orienté vers une fin extérieure mais se suffise à soi-même, soit sa propre fin. Ceci est contre l’utilitarisme (et pas contre l’utilité). J’ajoute que, comme suggéré dans mon précédent billet, la chose existe au moins dans la communauté des mathématiciens où « l’utilité » de telle ou telle découverte, de tel ou tel théorème, est transcendée par sa beauté (son « utilité » ne sera vue que par rapport à ce que le résultat peut apporter pour développer la théorie ou bien obtenir un autre résultat, peut-être plus beau encore). Comment aller vers ce type de société idéale ? Ici, forcément, les avis divergent. J’ai été amusé d’entendre dans une video diffusée sur FB le philosophe Alain Badiou dire que le marxisme ne s’était trompé sur rien sauf… sur l’échelle temporelle et que, bien sûr, l’avènement d’une société communiste ne saurait se prévoir avant longtemps, autant dire pas à échelle humaine… L’argument est facile qui consiste à renvoyer aux calendes la société rêvée. Encore un pas de plus et on finira par promettre à tout le monde le paradis… mais à la fin de nos jours. Plus sérieuse est la volonté de réfléchir à ce qui, dans le temps présent, montre des ouvertures nouvelles vers une société plus juste, plus fraternelle permettant davantage d’émancipation :

L’émancipation, cela a toujours été une manière de créer au sein de l’ordre normal du temps un temps autre, une manière différente d’habiter le monde sensible en commun. Cela a toujours été une manière de vivre au présent dans un autre monde autant – sinon plus – que de préparer un monde à venir. On ne travaille pas pour l’avenir, on travaille pour creuser un écart, un sillon tracé dans le présent, pour intensifier l’expérience d’une autre manière d’être.

Rancière, qui n’est pas un scientifique, encore moins un mathématicien, pense l’art et l’effet de celui-ci sur le monde social. Pour lui, c’est la critique esthétique qui fonde la critique sociale et non l’inverse. « L’art s’est autonomisé comme sphère d’expérience sensible tout en abolissant les frontières qui séparaient les sujets et les manières de faire des Beaux-Arts du monde de l’expérience ordinaire […] La révolution esthétique établit un lien entre des phénomènes dont le sens global est commun mais dont les formes concrètes, les terrains d’effectivité et les résultats restent souvent séparés. Il y a l’introduction dans le monde de l’art de sujets, personnages et situations prosaïques ou de formes dites populaires et les révolutions formelles des arts qui en ont résulté ; mais il y a aussi l’introduction parmi les hommes et les femmes du peuple de formes de perception, de sensibilité et d’aspirations empruntées à la culture dite aristocratique. Il y a la constitution d’un monde autonome de paroles, formes et performances détachées de leurs usages sociaux traditionnels, mais aussi la formation de nouvelles subjectivités militantes et la constitution de programmes vouant l’art non plus à créer des œuvres mais à transformer les cadres de la vie matérielle sous tous ses aspects ».

On aimerait que tout ceci soit vrai… L’est-ce vraiment ? Je suis à la recherche d’exemples. Je veux bien proposer à ce titre le développement du Street Art, comme la ville de Grenoble essaie en ce moment de le promouvoir (au travers d’un « Street Art Contest » qui dure tout le mois de juin). Le cadre de la vie matérielle s’en trouve en effet transformé, mais sort-on vraiment du cadre de l’œuvre due à un auteur ? En tout cas, le milieu du Street Art est sans doute à explorer dans la perspective invoquée par Rancière. On y trouve en effet, mis de plain-pied, une création artistique et un cadre de vie. De plus, l’œuvre se créant dans la rue, son processus de formation est visible, sous le regard attentif des habitants et des curieux, lesquels souvent n’ont pas de référence esthétique mais sont néanmoins en état de juger le résultat en fonction de leurs critères esthétiques personnels qui, qu’on le veuille ou non, existent toujours. On peut aussi prendre comme exemple le succès des écoles des Beaux-Arts ouvertes au tout-venant qui souhaite s’initier aussi bien à l’aquarelle ou à l’huile qu’au dessin d’observation. Ces ateliers sont bel et bien un creuset d’où se dégage une forme d’art par laquelle se trouve appropriées « des formes de perception, de sensibilité et d’aspirations empruntées à la culture dite aristocratique ».

On en tirera la conclusion provisoire que, de même qu’on a pu dire autrefois, face à la religion, que le paradis était sur cette Terre, on peut dire qu’aujourd’hui la révolution serait parmi nous, silencieuse et souterraine, provoquant une invasion bienvenue des formes artistiques dans l’espace public. Façon optimiste de voir les choses, mais qui, peut-être, ne règle pas tous les problèmes…

Il y a l’introduction dans le monde de l’art de sujets, personnages et situations prosaïques ou de formes dites populaires – copyright Alain Lecomte

/suite la semaine prochaine/

on peut lire aussi, en attendant la semaine prochaine, ce qu’en pense le psychanalyste Jacques-Alain Miller

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2 commentaires pour Liberté, égalité… révolution esthétique : à propos de Jacques Rancière

  1. Debra dit :

    Je suis très contente de lire ce billet, et constate que nous partageons beaucoup d’idées. Cela.. me rassure… (!!!) de constater que nous partageons beaucoup d’idées. Cela m’aide à avaler la pilule des idées où nous sommes carrément… ennemis. (Oui, pourquoi pas employer les mots qui ont du goût, des odeurs, en lieu et place des mots si neutres et aseptisés de la modernité ?)
    Encore un peu d’effort, et nous arriverons probablement à cette perspective de fin de vie (de penseurs) où les éclairés/illuminés ont promu la modeste ambition de (bien…) cultiver son jardin au lieu de faire la révolution. (Mais..a-t-on LE POUVOIR de faire la révolution, ou trouvons-nous de bonnes justifications pour nous sentir puissants, et en contrôle, en la subissant de toute façon ?…)
    J’ai encore beaucoup de progrès à faire avant de pouvoir bien cultiver mon tout petit jardin ; je ne sais pas pour vous.
    Se souvenir que la corruption du meilleur engendre le pire. Qu’on a pu dire par le passé qu’il faut se méfier de ce pourquoi on prie, car sa prière pourrait se réaliser. Oui, je suis d’accord avec ces propos. Regardez un peu : Descartes avait une utopie qu’il n’a pas vu sur terre, et son utopie est NOTRE REALITE. (Ce qui me chagrine pas mal, d’ailleurs.)
    150% d’accord avec Rancière quand il dit qu’il faut en finir avec l’idée que la « domination » est un système cohérent, organisé. Personnellement, je me souviens bien de mon jeu de « papier/ciseaux/pierre ». On trouve dans les jeux d’enfants le démenti à la croyance au système cohérent de la domination qui… nous domine, à l’heure actuelle, et nous empêche de penser le monde avec finesse. Mais quand on a lu Freud, on peut se poser la question de savoir pourquoi diable nous tenons tant… à construire une logique prévisible et pseudo-scientifique pour fabriquer, et épingler des persécuteurs ? C’est fascinant. Tiendrait-on plus à la LOGIQUE d’un système de persécuteurs pour échapper à l’INCERTITUDE d’un monde où on se sentirait largué ?
    Que nous pourrions être… plus émancipés, plus libres, sans notre besoin de nous accrocher à nos persécuteurs… des méchants « maîtres » qui nous rendent « esclaves »…

    Je ne partage pas ses propos sur l’art, quand même. Il me semble que le besoin « moderne » d’achever le sacré afin d’en « émanciper » l’art a eu raison de la raison d’être de celui-ci. Mauvais plan.
    Sur l’esthétique, l’utile et l’inutile, j’y vois une manière de ré-interroger nos ANCIENS débats sur l’intérêt et la grâce. Opérer le divorce entre l’intérêt et la grâce nous laisse vulnérable à la tyrannie de l’un.. OU DE L’AUTRE dans nos vies. Contrairement à certains, je ne crois pas en la grâce comme valeur absolue. Je crois que… indépendante et autonome, la grâce pourrait nous achever aussi violemment que l’intérêt. Nous consumer, même. Comme Sémélé qui voit Zeus dans toute sa puissance, et en est réduite à un tas de viande fumante.

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  2. Debra dit :

    Et puis, merci beaucoup d’avoir dépiauter Rancière de manière critique pour m’éviter d’aller acheter le livre… déjà j’ai un tas de livres à la maison que je n’ai pas lus, et je pourrais passer le restant de mes jours à lire les livres qui sont DEJA chez moi.

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