Retrouver Montréal (2)

Voici les trois photos des grands dont je parlais hier (dont je parlais TANTÔT comme on dit ici, ou « icitte »).

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La rue Sainte-Catherine, tous les Montréalais savent ça, se poursuit à l’Est et rejoint le quartier évoqué dans le précédent billet, celui de Centre Sud, elle devient alors « le Village », entendez « le village gay », autrement dit le Castro montréalais. Gay, très gai même. Oeuvres d’art à tous les coins de rue: sculptures amusantes, comme ici ce montage qui a pour titre « les trous de mémoire » et se développe sur une placette, invitant les gens à tourner autour, à y pénétrer, se faisant photographier ou bien regardant des souvenirs qui appellent d’autres souvenirs….

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IMG_1014et peintures à la Vasarely, comme là, à l’entrée de la station de métro Beaudry.

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Je croise des couples de femmes ou d’hommes se tenant par la main, certains mêmes conduisant une poussette, Christine Boutin et Frigide Barjot réunies s’étrangleraient. Si seulement… quel bon débarras ce serait… (quand on pense que la principale heure de gloire de la deuxième aura été de chanter une chanson dont le refrain dit – texto – (je l’ai entendue sur France Inter): « fais-moi l’amour avec deux doigts, parce qu’avec trois ça rentre pas »… et ça prétend nous donner des leçons sur le droit de l’enfant, alors que dans le camp d’en face, il y a quand même des Françoise Héritier… qui en connaissent un autre rayon sur l’anthropologie, mais passons…). Le village est donc gay. Sur toute sa longueur il est couvert de guirlandes, de paillettes et de boules roses. Les terrasses sont pleines à craquer de gens décontractés qui viennent prendre leur petit déj. à base de sirop d’érable, de muffins et de pancakes. Au bout des rues transversales, la carcasse métallique du pont Jacques Cartier nous invite à partir au-delà du fleuve. Il y a un restaurant à deux étages avec des palmiers en plastique. Quand je reviens jusqu’à la rue Berri, où se trouve mon hôtel, à l’angle, j’achète « L’itinéraire », le journal des sans-abris, et je « placotte » avec le vendeur. Il me renseigne sur son journal, sur l’actrice dont on parle en première de couverture (Marie-Thérèse Fortin) et pour finir, en me remerciant, il me dit: « vous êtes un gentleman, vous, je vous souhaite une bonne journée avec vos potes ».

 Je m’en vais donc rejoindre mes potes.

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Un commentaire pour Retrouver Montréal (2)

  1. Un « villaage » sympa où les hystériques médiatisées n’ont sans doute jamais mis les pieds.
    La France était en retard dans un certain nombre de domaines, mais l’évolution inéluctable des mœurs (donc de la liberté individuelle) balaie avec vivacité ces sorcières et autres adeptes du balai.
    Un métro avec Vasarely est plaisant aussi !

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