Je n’aime plus la politique

Je n’aime plus la politique telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui. Je n’ai pas aimé quand Sarkozy a été élu, sarkozy_itw.1242387704.jpgj’ai pensé qu’une chape de plomb allait s’abattre sur le pays. La chape est plus légère que prévu, chape de plumes ? mais ça ne vaut pas mieux car chape quand même. Les médias font obstacle entre la réalité des choses et ce que nous percevons. Tout le monde se répand en évocations de la « société du spectacle » : spectacle des escarpins et des robes Dior de ces dames, des fastes de ces messieurs, petites phrases et escamotage des faits. La réalité n’existe pas. La réalité est celle des conditions de vie réelles des gens, des salariés, des travailleurs. Des chômeurs. Elle est celle des conflits du travail, des pertes de salaires et des licenciements, des renvois des ouvriers chez eux pour chômage technique et des incitations à ce qu’ils partent d’eux-mêmes de l’entreprise (ce serait tellement mieux…) comme chez Caterpillar. Parler de « société du spectacle » ne résout pas les problèmes. On encense Debord. Mais c’est parce qu’il est mort.

caterpillar.1242387664.jpg

delanoe_bertrand.1242387729.jpgJe n’ai pas aimé quand le Parti Socialiste s’est déchiré, s’est haï, s’est contre-foutu de tout ce qui n’était pas lui. A tout prendre, j’aurais préféré que ce soit Ségolène qui gagne, au moins il se serait passé quelque chose, les médias seraient contraints d’en parler. Même si de mon côté je me serais senti en désaccord, car je n’ai jamais aimé ses appels à l’amour du prochain. On n’est pas à l’Eglise. Le 13 mai, au Cirque d’Hiver, le Parti Socialiste s’est réuni en meeting : comme les discours sont vieux, comme ils sont hypocrites.

jean-luc_melenchon-3.1242387750.jpgmarie_georges_buffet.1242387768.jpgJe n’aime pas « le facteur », je n’aime pas le NPA : trop de démagogie, de ronron, de rhétorique pseudo-révolutionnaire. Je n’aime pas Mélanchon : trop stalinien, je ne lui pardonne pas ses paroles sur le Dalaï-lama (comparé à un ayatollah) ni sur le Tibet (épine dans le pied d’une Chine qui n’est quand même plus le rêve des maoïstes…). Bon, Marie-Georges peut-être…

Et… je n’aime pas BAYROU ( !) cet homme foncièrement de droite qui essaie de ratisser large (lire l’article de Frédéric Bonnaud dans Siné Hebdo n°35 : « Bayrou fais-moi peur » où l’auteur raconte son cauchemar : Bayrou apparaissant comme LE candidat contre L’AUTRE, « Même les lecteurs de Badiou voteront Bayrou » NON !!! – j’en suis ! (des lecteurs de Badiou), « plein de philosophes marxistes publieront des papiers dans Libération pour appeler à voter Bayrou. Ce sera dément », et de dire : « je me souviens de la loi Falloux, que Bayrou, alors ministre de l’Education nationale d’Edourad Balladur, avait voulu réformer », et de rappeler : « l’année dernière, entre les deux tours des municipales, le débonnaire François se fâche quand il apprend que la liste MoDem d’Aubagne entend fusionner avec celle du maire sortant, communiste […] et pour faire bonne mesure, il soutient Alain Juppé à Bordeaux »).

Bref, je n’aime rien de cette politique là. La démocratie, ce n’est pas ça. Ce n’est pas une fois tous les cinq ans remettre son destin à un énergumène dont nous ne savons rien, ou plutôt dont nous ne savons qu’une chose c’est qu’il est certainement inapte à assumer le pouvoir qu’il revendique. La démocratie devrait être locale. Participative. Nous devrions être amenés à nous prononcer souvent sur des objectifs concrets et proximaux. Faire en sorte que les micro-décisions prises à l’horizon de nos desseins se propagent de proche en proche pour atteindre à une gouvernance éclairée. On devrait même ignorer à quoi ressemble un « président de la République ». Je rêve.

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19 commentaires pour Je n’aime plus la politique

  1. jeandler dit :

    Des envies de tout effacer
    de reprendre à zéro la démonstration
    au tableau noir des certitudes
    vacance de la réflexion, sinon de l’imagination.
    C’est triste!

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  2. Bayrou est un bon vendeur de livre.
    Les luttes populaires balaieront tous ces regrets un jour.
    Votre pessimisme fait le jeu de ceux qu’il faut combattre.

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  3. michèle dit :

    Non contente de partager le point de vue d’Alain Lecomte, ce que vous nommez, D. Hasselmann, pessimisme, je le nomme lucidité : même si cruelle, indispensable.
    En référence de mon impression d’écœurement cette phrase de Joyce Carol Oates cité par Danièle Saint Bois (dans le téléObs du 16/05) :
    Le temps que l’intelligence humaine saisisse ce qui se passe, les brutes sont au pouvoir et écrivent l’histoire.

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  4. alainlecomte dit :

    Dominique: Je pense aussi que les luttes populaires, un jour, balaieront tout ça… ceci est de l’optimisme, contrairement au pessimisme dont vous me soupçonnez. Je ne fais ici qu’être un peu annonciateur de cet espoir. Merci Michele pour votre soutien, je n’ose, pour ce qui me concerne, parler de « lucidité ». Une chose est sûre: on ne doit jamais se taire. Très belle citation de J. C. Oates.
    Jeandler: oui c’est triste. La démocratie que j’évoque n’est pas si « irréaliste »… après tout, sur certains aspects, certains pays proches de chez nous l’appliquent partiellement (la Suisse).

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  5. leila zhour dit :

    Politis, les affaires de la cité…
    ce n’est pas ce que nous voyons accompli par les gouvernants. mais Ce qui se dit sur ces pratiques très show-biz, en effet, c’est la vigilance politique. c’est la vie de la cité aussi, la vraie. Je ne crois pas que tant de gens soient dupe. En revanche, qu’ils soient démunis et prisonniers des apparences, oui, très certainement.

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  6. michèle dit :

    Le ras le bol va de concert avec la paupérisation constatée autour de soi cf. les conditions réelles de vie des gens (et de moi-même).
    Solutions pratiques, sommaires mais efficaces. L’an dernier, le plein de ma cuve de fuel à 1 € le litre m’a conduite à baisser mon chauffage de deux crans. Résultat : 18 ° dans la maison et un tiers de fuel d’économisé. Je continue, cela est vivable : ai gagné un tiers de fuel de carburant quelques soient ses fluctuations. Total n’a pas honte de ses bénéfices.
    Consommons moins, allons à contrario de ce qui est demandé. Laissons les pays émergents consommer plus et nous, réduisons.
    Tout petit mais autant de satisfaction : le prix des lessives liquides est exponentiel et la quantité consommée conséquente. Suite à une conversation avec une jeune femme dans un supermarché, ô merci je me suis mise à fabriquer ma lessive : râper grossièrement un savon de Marseille en cube, y adjoindre de l’essence de lavande pure et de l’eau chaude. Mélanger le tout. Marche très bien. Ce que je fais pas encore : me laver les mains avec la saponaire qui pousse dans le jardin et était couramment utilisée pendant la guerre. Il suffit de prendre la plante, de la froisser dans ses mains en les passant sous l’eau. Pour l’instant, j’en suis là : petites initiatives mais qui me satisfont.

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  7. Carole dit :

    Les pauvres sont cachés. On ne veut pas voir ! Surtout dans un pays riche. Si je ne suis pas la marche en avant de la société de consommation : je deviens exclu. Vivre sans voiture, sans voyage, sans sorties, sans loisirs… . Quand on a de l’argent on oublie ses propres privilèges : la ligne de partage entre le bien et le mal se situe toujours à l’extérieur. Or, la conscience politique est une conscience morale qui commence à l’intérieur de chaque individu ! Il existe un observatoire de la consommation : des amis ont fait le calcul. Français moyens plutôt aisés (sans plus) : réponse : si tout le monde vivait comme vous il faudrait 2 planètes pour répondre à tous les besoins. Si l’étalon est un membre de la Jet Set : il faudrait 10 fois la Terre ! ça fait réfléchir !

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  8. totem dit :

    Les écologistes n’ont pas eu droit au « Je n’aime pas », qu’est-ce à dire ?

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  9. Alain L. dit :

    finement observé, totem! ce sont en effet les seuls pour lesquels j’ai un scrupule à dire « je n’aime pas »… Me voilà dévoilé (à moi-même?), oui, je voterai pour la liste de Cohn Bendit aux européennes! J’avoue que C-B est encore l’un des seuls politiques dont je reconnaisse le soucis d’avoir une réflexion propre et d’oeuvrer à des formes démocratiques intéressantes, plus prisées en général dans les pays du Nord que dans l’hexagone ou les pays latins.

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  10. Alain L. dit :

    Chantal et Michele : merci de vos témoignages, qui vont eux aussi dans le sens d’une écologie politique. Lire notamment André Gorz, dont les oeuvres font l’objet d’une nouvelle évaluation après sa mort l’an dernier.
    (la saponaire, oui, je me souviens bien quand j’étais enfant… c’est dans la Drôme et dans l’Ardèche qu’on m’avait montré son pouvoir de remplacement du savon).

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  11. Tlmieb dit :

    L’écologie selon Cohn-Bendit me paraît avoir peu à voir avec celle de Carole ou de michelle. Quant à lui reconnaître une réflexion propre…

    Voici quelques passages du programme d’Europe Écologie :
    + 2ème paragraphe : « Ils n’ont d’autre ambition que de brûler des milliards d’euros dans un système libéral et productiviste qui a failli. »

    Pourtant, C-B et Hélène Flautre (tête de liste dans le N-O) votent pour le rapport de proposition d’une directive européenne sur la dérégulation (en particulier par la suppression d’opérateurs à la fois de production et de distribution comme EDF) (vote du 18/06/2008, Internal market in electricity http://www.votewatch.eu/cx_detalii_act.php?id_act=4430&lang=en). On y trouve aussi des actes de foi tout à fait écolos comme « Un marché intérieur de l’électricité qui fonctionne bien devrait donner aux producteurs les incitations appropriées à l’investissement dans les nouvelles productions d’énergie, y compris d’électricité produite à partir de sources renouvelables » (tiré du 2ème passage du texte le 22 avril dernier, que C-B a signé — H F n’ayant pas voté, cf http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P6-TA-2009-0241+0+DOC+XML+V0//FR et http://www.votewatch.eu/cx_detalii_act.php?id_act=5803&lang=en). Il est connu que le marché est en effet le moyen idéal pour avoir des investissements (cf le train en grande Bretagne, l’électricité aux ÉU) à faible impact environnemental (même si, on est bien d’accord, le fait que la politique de production soit dans les mains d’un gouvernement, fut-il national ou européen, n’est pas une condition suffisante) et non productivistes ! D’aucun y voient également la possibilité de la fin des prix réglementés dont on dispose encore.

    + 3ème paragraphe : « On ne résoudra pas la crise avec les politiques qui l’ont provoquée. »

    Que disait-il en 1998 dans « Une envie de politique » ? : « Je suis pour le capitalisme et l’économie de marché » (cf http://www.ladecroissance.net/?chemin=textes/daniel-cohn-bendit)

    + 5ème paragraphe : « Par conséquent, les droits fondamentaux, sociaux et environnementaux doivent être garantis. »

    Je tire les extraits suivant de http://www.ladecroissance.net/?chemin=textes/daniel-cohn-bendit sur ce que peuvent être les droits fondamentaux et sociaux de C-B :

    « Daniel Cohn-Bendit se déclare pour l’autonomie des établissements scolaires, pour qu’ils fassent sans l’État leurs propres choix de professeurs et d’enseignements. Il n’est pas opposé à l’appel aux fonds privés pour ces établissements afin de créer de « véritables joint-ventures avec les entreprises » et ajoute que « naturellement, l’industrie participerait aussi à la définition des contenus de l’enseignement, contrairement à ce que nous disions en 1968 ». « Mieux qu’Allègre !, résume l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur (26-11-1998). Avec Cohn-Bendit le mammouth n’aurait plus que la peau sur les os. »

    (…)

    Il le dit lui-même avec franchise : « Je suis persuadé que si on dit non à l’économie planifiée socialiste, on dit oui à l’économie de marché. Il n’y a rien entre les deux » (Libération, 6-1-1999). Il reprend à son compte la litanie des ultra-libéraux contre la dépense publique : « Je suis très ferme sur le déficit public. Par principe, tout écologiste conséquent doit être pour une limitation des dépenses publiques. » Les marchés publics doivent être ouverts à la concurrence. « Des services comme le téléphone, la poste, l’électricité n’ont pas de raison de rester dans les mains de l’État. »

    (…)

    Daniel Cohn-Bendit se déclare pour le travail le dimanche. « Il faut admettre que les machines travaillent sept jours sur sept, donc admettre le travail du week-end. » »

    (Fin de la citation de l’article de La Décroissance.)

    Concernant l’écologie, les programmes du NPA (ah, j’oubliais, c’est du ronron et de la rhétorique) ou du Parti de Gauche (ah, j’oubliais, il y a suspicion de crime de lèse Dalaï-Lama puisque le chef s’en est rendu coupable) me semblent autrement plus réfléchis et surtout cohérents.

    Puisque ces deux-là sont disqualifiés d’avance, il y a encore Europe Décroissance (http://nanorezo.free.fr/) qui parle d’écologie d’une autre manière que Daniel Cohn-Bendit.

    Enfin, puisqu’il a été question d’Utopia dans un précédent billet (http://alainlecomte.blog.lemonde.fr/2008/11/14/utopies-daujourdhui/), il est possible de lire les réponses des différentes listes à leurs questions, en particulier celles d’Europe Écologie (http://www.mediapart.fr/club/edition/les-conferences-politiques-et-citoyennes-du-mouvement-utopia/article/070509/10-question). Sur l’énergie, ils visent « des sociétés justes, sobres en énergie et approvisionnées à 100% par les énergies renouvelables. » Avec ce qu’ils votent, c’est comme si c’était fait…

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  12. Alain L. dit :

    ok, je ne suis pas forcément d’accord avec toutes les positions de Cohn-Bendit (tout simplement, je ne suis pas nécessairement au courant de toutes ces positions…).
    Je suis pour les services publics dans bon nombre de domaines: transports (SNCF), énergie (EDF), mais quitte à faire hurler… je suis assez « pour l’autonomie des établissements scolaires, pour qu’ils fassent sans l’État leurs propres choix de professeurs et d’enseignements »!!! Je vois là la seule manière de faire fleurir les initiatives et l’innovation pédagogique. D’autres pays d’Europe (Suisse, Finlande) ont opté pour ce genre de solution et se révèlent avoir un système d’éducation bien plus performant que le notre.
    On va demander: « sur quels critères? », eh bien je répondrai sur celui du nombre plus faible d’exclus…

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  13. jmph dit :

    C’est un peu tardivement que je viens de lire ton billet… et tous les commentaires qui suivent.
    Comme toi, je suis affligé de ce que la politique nous laisse voir.
    Comme toi, je voterai « Europe-Ecologie » bien que j’ai assisté hier soir à une réunion électorale à Guingamp qui m’a donné envie de donner mon vote à ce mec de droite qu’est Bayrou ou de pardonner aux offenses des maîtres du PS, puisque le « pardon  » est à la mode dans ce cénacle.
    Mais face à ce trop plein de rhétorique rabachée qui submerge le discours politique et qui, je le crains, risque d’encourager un néo-poujadisme, ne faudrait-il pas réfléchir davantage à ce que devient actuellement la démocratie : je suis en train de lire l’ouvrage de Pierre Rosanvallon, « La légitimité démocratique – Impartialité, réflexivité, proximité » (Ed du Seuil). De quoi éclairer les chemins à venir … Nous en parlerons peut-être la prochaine fois que nous nous verrons et, si j’en ai le courage, j’essaierai de rédiger un billet à ce sujet … plus tard.

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  14. Alain L. dit :

    Jean-Marie : l’incident d’hier soir, hélas, me semble encore un peu plus disqualifier Bayrou, mais c’est trop facile d’utiliser cet argument. Au-delà de cela, Bayrou me semble bien l’incarnation de ce genre « d’énergumène » dont je parle dans mon billet. C’est quand même terrible que la crainte de tout un chacun se formule dans les termes: « ne va-t-il pas un jour péter les plombs? », cela a été le cas pour Sarkozy, ça l’est encore, ça l’a été aussi pour Ségolène Royal, ça l’est maintenant pour Bayrou… Preuve s’il en fallait du caractère fondamentalement néfaste de nos institutions…. je n’ai pas lu le livre de Rosanvallon, juste feuilleté. C’est vrai que la démocratie mérite une sérieuse réflexion. Il m’avait semblé que Rosanvallon n’allait pas assez loin, cantonné qu’il était dans une approche très institutionnelle (je crois que sa thèse essentielle est: « aujourd’hui la revendication de démocratie déborde les structures classiques du pouvoir – assemblée, gouvernement – et se manifeste dans tous les rouages de la société ». Certes, mais donne-t-il des pistes? et puis les structures du pouvoir elles-mêmes doivent être changées.

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  15. jmph dit :

    Etant à mi lecture du livre de Rosanvallon, je ne vais pas maintenant en faire un commentaire même partiel.
    Il est certain que Rosanvallon se place du point de vue de l’approche institutionnelle. Mais son approche est justement de voir les présupposés démocratiques aux institutions et comment l’évolution de la vie démocratique pousse à modifier les institutions.
    Qu’appelles-tu les structures du pouvoir ? En quoi est-ce différent des institutions ? Ou bien évoques-tu le profil sociologique de ceux qui ont actuellement le pouvoir ?

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  16. jmph dit :

    Excuse moi de monopoliser les commentaires, mais j’ai oublié de réagir au pugilat Cohn-Bendit / Bayrou. Ce dernier s’est définitivement disqualifié pour moi. Car, comme tu le soulignes, il a rejoint le groupe toujours plus important des « énergumènes ». J’ai toujours essayé de juger un homme ou une femme politique moins à l’aune de son programme qu’à celle de son comportement. Cela fait déjà un certain temps que je m’interrogeais sur celui de Bayrou car son combat très individuel l’amenait à transformer son combat politique en simple réglement de compte.
    Pourquoi DCB n’est-il pas un « énergumène » ? Certes il a toujours été un provocateur, mais toujours avec une certaine auto-dérision, qualité qui manque totalement aux « énergumènes ». De plus, depuis qu’il a pris la tête du combat « Vert » en France (et ce n’est pas la première fois cette année), il a toujours pris soin de placer son combat dans un contexte européen, en dehors de toute ambition présidentielle, voire même avec une certaine distance par rapport à la tentation du pouvoir.

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  17. alainlecomte dit :

    commentaire après-coup (le 8 juin):
    en somme il faut croire que ce billet exprimait une vue assez largement partagée…au résultat: Bayrou disqualifié, NPA et Mélenchon délaissés, seule Europe-Ecologie faisant bonne figure car les moins compromis, les plus européens, les plus prêts, semble-t-il, à réfléchir à l’avenir de notre démocratie….

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  18. jmph dit :

    D’accord avec toi sur ton commentaire avec une nuance près : l’alternative politique à Sarkory est de moins en moins visible. Certes, Europe-Ecologie a la meilleure réflexion de fond sur les problèmes de notre société, mais la traduction politique reste introuvable. L’option d’une alliance entre la gauche et le centre étant remise aaux calendes béarnaises, il faut donc que la gauche se ressoude. L’attitude insupportable de Mélenchon et celle, très nonchalante (du style « tout ça ne m’intéresse pas) de Besancenot montre qu’une gauche unie, celle que l’on appelait plurielle est plus qu’improbable. A moins qu’un leader charismatique vienne rassembler tout ce beau monde… où est-il ? A Washington ?

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  19. Alain L. dit :

    peut-être suis-je trop optimiste, mais je vois dans ce scrutin une bonne nouvelle: la gauche possède deux composantes équilibrées: le PS et les écologistes. A eux de trouver ensemble la solution. Pourquoi n’y aurait-il pas quelque jeune encore insoupçonné, prêt à sortir du lot pour conduire une liste batie sur des bases nouvelles et modernes?

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