Derrière ce mur

stendhal.1227859727.JPGOui, derrière ce mur, il y a la treille de Stendhal. C’est là haut que le grand-père Gagnon recevait le jeune Henri Beyle. Sur cette terrasse. Mais en dessous de cette terrasse, aujourd’hui, il y a une école maternelle. Et dans cette école maternelle, avant-hier, il s’est passé de drôles de choses. La police est intervenue. Accompagnant des parents raflés pour être mis manu militari dans un centre de rétention, puis dans un avion à destination, en l’occurrence, de Leipzig (parce que c’était le lieu où avait été enregistrée cette famille à leur arrivée dans l’espace européen). Ils sont venus pour cueillir les enfants. Dans l’école. Devant les petits camarades et les enseignants. En dépit des lois et des réglementations qui interdisent une telle intrusion.

Environ cinq cents personnes se sont retrouvés hier soir devant la préfecture de l’Isère.

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3 commentaires pour Derrière ce mur

  1. Michèle dit :

    Merci…

    Où allons nous ?

    Nous ne vivons plus une « époque formidable ».

    Monstrueux !

    ( Je ne trouve plus de mots )

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  2. oranginablack dit :

    J’ai eu du mal à croire cela en le lisant.
    il y a un beau billet là dessus chez EOLAS, http://www.maitre-eolas.fr/2008/12/04/1238-des-kepis-dans-le-preau
    Je suis arrivée en france il y a 25 ans maintenant… et je me dis que j’ai échappé à ça. à tout ça. à cet acharnement contre des gens qui fuient une terreur dans leur pays.
    j’ai un passeport de réfugié de la convention de genève entre les mains, j’ai un travail, un toît, une vie a peu près normale depuis que je suis ici, et quand je vois ces personnes je me dis juste, que je suis passée si près d’être à leur place.
    et que c’est injuste, indigne, et qu’il n’y a pas de mots pour décrire la rage la tristesse et la peur qui défilent au creux du vente… mon dieu.

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  3. alainlecomte dit :

    oui, je suis bien d’accord avec ces deux commentaires. Il faut savoir en plus qu’en cette période de fin d’année, les services préfectoraux sont tentés de rattraper leur « retard » dans le nombre d ‘expulsés.

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